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La Corée du Nord inscrit son statut d’État nucléaire dans la Constitution

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors de sa visite au cosmodrome de Vostochny, dans la région d'Amur, le 13 septembre 2023.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un lors de sa visite au cosmodrome de Vostochny, dans la région d'Amur, le 13 septembre 2023.

Photo : Getty Images / VLADIMIR SMIRNOV

Agence France-Presse

La Corée du Nord a inscrit son statut d'État nucléaire dans la Constitution, « que personne n'est autorisé à bafouer », a déclaré le numéro un nord-coréen dans un discours rapporté jeudi matin par l'agence de presse KCNA.

La politique de construction de la force nucléaire de la RPDC [République populaire démocratique de Corée, NDLR] est devenue permanente en tant que loi fondamentale de l'État, a annoncé le dirigeant Kim Jong-un en utilisant l'acronyme officiel de la Corée du Nord.

Il a ajouté, lors d'une réunion de l'Assemblée populaire qui s'est tenue mardi et mercredi, que personne n'est autorisé à bafouer la loi fondamentale de l'État, selon l'agence officielle KCNA.

Il y a un an, la Corée du Nord, qui a déjà procédé à six essais nucléaires de 2006 à 2017, a annoncé une nouvelle doctrine qui a rendu irréversible son statut de puissance nucléaire et qui l'autorise à mener une frappe atomique préventive en cas de menace existentielle contre son régime.

En inscrivant cette fois-ci le statut d'État nucléaire dans la Constitution elle-même, l'Assemblée est allée encore plus loin, amenuisant les espoirs de dénucléarisation du Nord.

Il s'agit d'un événement historique qui fournit un puissant levier politique pour renforcer de manière remarquable les capacités de défense nationale.

Une citation de Kim Jong-un, dirigeant nord-coréen

La Corée du Nord

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On voit un soldat dans un tank qui fait le salut militaire. Devant lui, le drapeau nord-coréen.

Le numéro un nord-coréen a également accusé Washington, Séoul et Tokyo d'avoir formé une alliance militaire triangulaire, qui a finalement abouti à l'émergence d'une version asiatique de l'OTAN, la première cause de guerre et d'agression.

Il s'agit là de la pire menace réelle et non d'une rhétorique menaçante ou d'une entité imaginaire, a ajouté M. Kim.

À la tribune de l'ONU, fin septembre, Pyongyang avait prévenu, par la voix de son ambassadeur aux Nations unies, que la péninsule coréenne était au bord d'une guerre nucléaire, pointant du doigt la politique américaine en Asie.

Les observateurs occidentaux redoutent que Pyongyang procède à un nouvel essai nucléaire, le septième de son histoire, le premier depuis 2017.

Si la Corée du Nord utilise des armes nucléaires, son régime sera stoppé par une réponse écrasante de l'alliance américano-sud-coréenne.

Une citation de Yoon Suk-yeol, président sud-coréen
Vue de la centrale nucléaire Yougbyon devant des montagnes.

Vue de la centrale nucléaire Yongbyon, en Corée du Nord, soupçonnée de produire du plutonium à des fins militaires.

Photo : Reuters / KYODO Kyodo

Essais d'armements

La Corée du Nord a multiplié cette année les essais d'armements interdits. Lors du dernier de ces tests, le 13 septembre, elle a procédé au tir de deux missiles balistiques à courte portée alors que M. Kim se trouvait en Russie pour un sommet avec le président russe Vladimir Poutine.

Le mois dernier, Pyongyang a échoué dans sa deuxième tentative de mise en orbite d'un satellite-espion.

En réaction, la Corée du Sud et les États-Unis ont renforcé leur coopération en matière de défense en organisant des exercices conjoints ainsi que des manœuvres navales avec le Japon.

Les relations entre les deux Corées sont au plus bas depuis des années et la diplomatie est au point mort après l'échec des tentatives de discussion sur la dénucléarisation de Pyongyang.

Le 2 septembre, la Corée du Nord a organisé un exercice de simulation d'attaque nucléaire tactique avec des ogives atomiques fictives attachées à deux missiles de croisière à longue portée qui ont été tirés dans l'océan, avait rapporté KCNA.

L'agence d'État a affirmé que cette opération était une réponse aux activités militaires conjointes des forces américaines et sud-coréennes qui, selon elle, ont aggravé les tensions dans la région.

La visite d'une semaine de M. Kim en Russie, sa première à l'étranger depuis la pandémie de coronavirus, a ravivé les craintes occidentales de voir Moscou et Pyongyang défier les sanctions et conclure un marché d'armement.

Moscou serait intéressé par l'achat de munitions nord-coréennes pour poursuivre les combats en Ukraine, tandis que Pyongyang souhaiterait l'aide de la Russie pour développer son programme de missiles, condamné par la communauté internationale.

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