Un homme qui aurait menacé Trudeau et Legault blessé dans une opération policière

Un homme qui aurait proféré des menaces envers les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau a été blessé par le tir d’un policier dans le secteur de Hampden, à Scotstown, en Estrie.
Photo : Radio-Canada / Martin Bilodeau
Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) déclenche une enquête après une intervention de la Sûreté du Québec (SQ). Selon des informations obtenues par Radio-Canada, un homme qui aurait proféré des menaces envers les premiers ministres François Legault et Justin Trudeau a été blessé par le tir d’un policier à Hampden près de Scotstown, en Estrie.
Les menaces contre François Legault et Justin Trudeau auraient été faites sur le réseau social TikTok. Le cabinet du premier ministre du Québec explique dans une déclaration écrite qu'il a été informé de la situation. Les menaces envers des élus, peu importe le palier [gouvernemental] et le parti, sont inacceptables et doivent être dénoncées. Maintenant, nous ne ferons aucun commentaire pour ne pas nuire au travail des policiers
, fait-on savoir.
Réponse similaire du côté du bureau du premier ministre Justin Trudeau qui ne veut pas commenter le dossier.
Le 27 septembre vers 5 h, le Groupe tactique d’intervention (GTI) de la Sûreté du Québec serait intervenu dans une résidence privée afin de procéder à l'arrestation d’une personne relativement à une présumée infraction criminelle. Un policier du GTI aurait aperçu la personne à travers la fenêtre de la résidence avec une arme à feu
, indique pour sa part le BEI dans le communiqué.
La personne aurait pointé l’arme à feu en direction de la porte lorsque les membres du GTI seraient entrés dans la résidence. Le policier aurait fait feu en direction de la personne, qui aurait alors été blessée par le tir policier
, poursuit-on.
Des premiers soins ont été prodigués sur place par des ambulanciers. L'état de l'homme, qui a été transporté à l'hôpital, serait jugé stable
, précise-t-on.
Une enquête criminelle parallèle sur ces événements a été confiée au Service de police de la Ville de Montréal.
Politicien, une fonction de plus en plus à risque
Le député fédéral indépendant de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, dit ne pas être surpris par cet événement, lui qui a fait de la sécurité des élus son cheval de bataille.
Il y a beaucoup de gens qui sont préoccupés par la sécurité des élus, particulièrement à Ottawa. On a eu plusieurs situations où il y a eu des altercations. On a eu aussi une tentative d’attentat il y a quelques années à Ottawa contre le premier ministre Stephen Harper
, rappelle-t-il.
Pour Alain Rayes, la fonction de politicien est de plus en plus à risque
, surtout avec ce qu’on constate sur les réseaux sociaux
. La tendance des extrémistes de tous côtés qui attisent avec un discours haineux et agressif, ça fait en sorte que des gens qui pourraient être perturbés et qui peuvent être en possession d’armes pourraient passer à l’acte
, craint-il.
C’est encore étonnant que des ministres d’un pays du G7 se promènent seuls dans la rue avec leur valise pour aller au parlement sans aucune sécurité alors qu’on sait qu’au Québec, chaque ministre a son garde du corps ou minimalement un chauffeur privé pour se déplacer.
Alain Rayes indique d’ailleurs que les politiques n’hésitent plus à dénoncer ce genre de menaces. On sent qu’il y a une volonté de trouver une solution. En même temps, personne ne veut tomber dans un régime où les politiciens ne sont plus accessibles à la population sur le terrain pour rencontrer des gens. Il faut trouver cet équilibre-là
, fait-il savoir.