Trois mois après avoir été exclu du Cabinet, Daniel Allain réfléchit encore à son avenir

Le député de Moncton-Est, Daniel Allain, n’a pas adressé la parole à Blaine Higgs depuis que ce dernier a procédé à un remaniement ministériel en juin. L'ancien lieutenant francophone du premier ministre espère néanmoins une réconciliation des troupes progressistes-conservatrices afin d'éviter un scrutin hâtif cet automne.

Le mois de juin a été mouvementé pour Blaine Higgs.

Les modifications proposées à la politique 713 par son gouvernement ont fait l’objet de sévères critiques au sein de ses troupes.

Huit membres dissidents du gouvernement se sont publiquement opposés aux changements proposés, dont les ministres Dorothy Shephard et Trevor Holder qui ont claqué la porte au Cabinet.

C’est dans ce contexte que Daniel Allain, l'un des ministres dissidents, a été exclu du Cabinet de Blaine Higgs, le 27 juin, à la suite d’un important remaniement ministériel.

Depuis, Daniel Allain dit ne pas avoir parlé au premier ministre.

J’ai rencontré le chef de cabinet une fois pendant l’été, lance-t-il.

Malgré tout, Daniel Allain dit souhaiter se réconcilier avec son chef.

S’il y a une manière dont nous pouvons nous parler, je suis toujours ouvert à aller de l’avant, donner de l’espoir au Néo-Brunswickois et travailler sur nos dossiers prioritaires. J’espère avoir l’occasion comme député de pouvoir parler des électeurs de ma circonscription et des projets de la Ville de Moncton, dit-il.

Toujours en réflexion

Alors que les rumeurs vont bon train quant au déclenchement possible d’élections hâtives cet automne, Daniel Allain dit toujours réfléchir à son avenir politique

Je suis encore en mode réflexion, je parle avec beaucoup de gens.

Je vais prendre le temps, j’ai de bonnes discussions avec ma famille, mes amis, les électeurs de ma circonscription. Durant la dernière semaine, je suis allé voir beaucoup d’entreprises, les gens ont beaucoup d’espoir pour les prochaines années. J’ai hâte de voir ce qui se passe dans les prochains mois, affirme Daniel Allain.

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Invité à dire si la décision du premier ministre de briguer un autre mandat aura une incidence sur son avenir, Daniel Allain ajoute ne pas vouloir prendre de décision avant la prochaine réunion du caucus progressiste-conservateur.

C’est hypothétique en ce moment. Je ne prendrai pas de décision finale jusqu’à ce qu’il y ait un caucus, que je parle avec quelqu’un du bureau du premier ministre.

Terminer le travail commencé

Chose certaine, Daniel Allain ne souhaite pas d’élections hâtives pour cet automne, chose que les Néo-Brunswickois ne veulent pas, avance-t-il.

Je ne sais pas, cette semaine, on a parlé d’élections hâtives, c’est toujours une option pour un premier ministre, mais je crois qu’on a tellement de travail à faire encore, donc j’aimerais qu’on finisse le mandat, lance-t-il.

Daniel Allain doute également que les six députés dissidents du caucus conservateur, dont il fait partie, fassent tomber le gouvernement cet automne, comme l’a laissé entendre Blaine Higgs.

L’objectif, lors d’un vote de confiance, serait de ne pas faire tomber le gouvernement, précise-t-il. On a voté en faveur du budget, je ne peux pas voir qu’il y aura quelque chose de très différent.

D’après le reportage d’Alix Villeneuve