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Le Collège des médecins veut allonger la résidence des médecins de famille

Un stéthoscope sur une table dans un bureau de médecin.

Le Collège des médecins de famille du Canada compte prolonger d'un an la résidence en médecine familiale.

Photo : Radio-Canada / Guy Quenneville

Radio-Canada

Le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) planifie de prolonger d’un an la résidence en médecine familiale de manière à mieux préparer les médecins et à les aider à traiter des patients aux besoins de plus en plus complexes. Mais certains craignent que cette décision ne fasse qu’empirer la pénurie de médecins de famille.

Le CMFC a pris la décision de passer à une formation de trois ans dans certains établissements à partir de 2027 au terme de consultations avec des médecins de famille bien établis, des écoles de médecine, des étudiants et des résidents en formation. Il a aussi réalisé une analyse des programmes de formation dans d’autres pays.

Le Collège a déterminé que deux ans ne suffisaient pas pour apprendre des aptitudes essentielles, en plus de comprendre des enjeux tels que les soins aux aînés, les nouvelles technologies et les soins virtuels.

La nouvelle formation permettra aux nouveaux médecins de famille de mieux comprendre différents types de soins, comme ceux réalisés virtuellement, et d’apprendre à lancer leur pratique. Le prolongement permettra aussi d’étoffer la formation, de façon à préparer les résidents à travailler partout au pays.

Nancy Fowler photographié dans une salle de sa maison.

La Dre Nancy Fowler, directrice générale de la division de médecine familiale universitaire au CMFC, affirme que la nouvelle formation permettra aux résidents d'être mieux préparés aux défis de l'emploi.

Photo : Radio-Canada / Alex Lupul

Les médecins de famille représentent la première ligne de soins et font face à une population en évolution en raison du vieillissement de la population, des complexités de la société et des niveaux préoccupants de problèmes de dépendances et de santé mentale, explique Dre Nancy Fowler, directrice générale de la division de médecine familiale universitaire au CMFC.

Mais certains médecins estiment que le débat sur la prolongation de la formation n’est pas seulement d’ordre académique. Le passage de deux à trois ans, disent-ils, aura un impact direct sur les patients et les politiques en matière de santé alors qu’un Canadien sur cinq n’a pas de médecin de famille.

Après avoir presque terminé sa formation de deux ans, le Dr Zeke Blumenkranz se sentait bien préparé. Il affirme que la résidence en médecine familiale n’a pas besoin d’être plus longue, vu la pénurie de médecins. L’organisme Médecins résidents du Canada ne peut appuyer un quelconque prolongement, dit son président, le Dr Devon Mitchell.

Des formations courtes

La formation de deux ans au Canada pour les médecins de famille est l’une des plus courtes au monde, bien que les étudiants doivent passer presque une décennie à l’école pour obtenir leur diplôme de premier cycle, puis leur diplôme de médecine.

Dans la plupart des pays européens, les stagiaires sont choisis lorsqu’ils sont au secondaire. Ils étudient par la suite six à sept ans en médecine. En Australie, en Nouvelle-Zélande et en Irlande, le programme de formation en résidence s’échelonne sur cinq ans. Les États-Unis veulent quant à eux faire passer la formation de trois à quatre ans.

Le Dr Blumenkrans comprend l’argument du CMFC selon lequel les besoins des patients sont plus grands que jamais et que les médecins de famille doivent être formés pour y répondre. Mais le médecin note que les étudiants peuvent déjà suivre une formation de trois ans pour approfondir certaines connaissances s’ils le souhaitent.

Si nos médecins résidents estimaient que la formation actuelle n’était pas adéquate, nous serions en faveur d’un prolongement, mais nous n'avons pas eu de preuve à cet effet.

Une citation de Devon Mitchell, président Médecins résidents du Canada

La médecin de famille Dre Sarah Giles, qui enseigne à l’École de médecine du Nord de l’Ontario, craint que la décision du Collège soit prise sans déterminer si la formation est adéquate pour les médecins qui font leur résidence dans les régions rurales. Ceux-ci, dit-elle, touchent à plus d’enjeux que leurs homologues dans les régions urbaines.

Le Collège des médecins de famille du Canada veut que les médecins de famille puissent procéder à un accouchement, gérer une salle d’urgence et traiter des patients souffrant des dépendances. Mais les médecins résidents en région rurale le font tous les jours, remarque la Dre Giles.

Avec les informations de CBC News

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