Des employés de TVO en grève depuis un mois devront se prononcer sur une « offre finale »

En grève depuis le 21 août, des employés du télédiffuseur public de l’Ontario, TVO, disent avoir reçu une « offre finale » de la part de leur employeur. Les augmentations de salaire proposées sont bien inférieures à leurs attentes, selon la Guilde canadienne des médias (GCM), le syndicat qui les représente.

Vendredi dernier, TVO a informé le syndicat de son intention de demander au ministre du Travail d’ordonner un scrutin sur la dernière offre. Cette stratégie, qui ne peut être utilisée qu’une seule fois au cours d’une négociation collective, permet à l’employeur de forcer ses employés à se prononcer sur une offre qui est dite finale.

Selon la GCM, TVO offre aux employés en grève une augmentation de 3 % la première année, 2,75 % la seconde et 1 % la troisième année.

Ils veulent aussi que nous signions un mémorandum d’entente qui éroderait la sécurité d'emploi de nos membres et retirerait certains de leurs droits, soutient Meredith Martin, représentante syndicale des employés.

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Je suis presque certaine que les membres refuseront [l’offre], ajoute-t-elle.

Soixante-quatorze employés syndiqués de TVO sont en grève depuis maintenant plus d’un mois. Ils demandent entre 4,75 % et 4 % d’augmentation par année pendant trois ans.

Ils continuent de nous demander de travailler pour un salaire inférieur d'année en année. [...] En gros, ils disent : "Acceptez cette mauvaise offre et si vous ne l'aimez pas, restez en grève", s’indigne Mme Martin.

Il n’y a pas de négociations.

Le syndicat dit avoir tenté à plusieurs reprises de rencontrer le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, et le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, pour faire avancer les discussions avec TVO, sans succès.

Investissements à long terme de 17 millions $

Dans un communiqué diffusé jeudi, la GCM critique les investissements financiers à long terme totalisant 17 millions de dollars effectués par TVO en 2022. Le syndicat estime les montants investis très inhabituels.

Une très petite partie des 17 millions de dollars que TVO a mis de côté dans des investissements à long terme sont nécessaires pour offrir les augmentations de salaire [demandées], peut-on lire dans le communiqué.

Dans une déclaration écrite, TVO soutient que les propos du syndicat sont trompeurs.

TVO a expliqué à la GCM que ces investissements sont faits pour couvrir les passifs à long terme, tels que les prestations des employés retraités et leurs familles, explique le PDG de TVO, Jeffrey L. Orridgela, qui estime la pratique courante.

TVO n'a pas donné suite à la demande d'entrevue de Radio-Canada. Les questions qui ont été soumises au diffuseur public ontarien sont également restées sans réponse.

La GCM représente des employés de plusieurs médias, dont ceux de Radio-Canada en Ontario.