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Plus de 100 M $ perdus chaque année à Toronto en raison du manque de studios de films

Une équipe de production s'affaire à la réalisation d'un film.

L’industrie du film à Toronto est perturbée par la grève à Hollywood, par la concurrence sur le marché et par le manque de studios dans la ville.

Photo : iStock

La Ville de Toronto perd chaque année plus de 100 millions de dollars en production cinématographique et télévisuelle en raison du manque de studios, un des nombreux défis auxquels fait face l'industrie du film à Toronto, a révélé jeudi sa commissaire du cinéma.

Des membres du secteur sonnent l'alarme et demandent plus de soutien pour régler des questions comme la grève des acteurs et des scénaristes américains ainsi que la concurrence sur le marché. Toutefois, c'est le manque de studios disponibles en ville qui représente l'un des plus gros problèmes.

Toronto compte plus de 2,8 millions de pieds carrés d'espaces de studio, mais ce n'est pas suffisant pour rivaliser avec les autres joueurs, a expliqué jeudi Marguerite Pigott lors d'une rencontre du comité de développement économique et communautaire de la Ville de Toronto.

Le volume de production annuel, le nombre d'emplois et l’impact économique sont directement liés à la quantité d’espaces de studio disponible, précise-t-elle.

Un grand bâtiment en béton vu de l'autre côté d'une rue.

D'après la commissaire du cinéma de Toronto, Marguerite Pigott, il manque de studios de cinéma comme le studio Pinewood dans la Ville Reine.

Photo : Radio-Canada / Michael Wilson

Le volume de production à Toronto a affiché une croissance constante, passant de 1,7 milliard de dollars en 2017 à 2,6 milliards de dollars en 2022, mais la pandémie a toutefois perturbé le secteur avec une baisse marquée en 2020, a dit Marguerite Pigott.

La commissaire du cinéma a signalé que la production cinématographique et télévisuelle a généré des dépenses directes de 2,6 milliards de dollars à Toronto en 2022 qu'elle et emploie bien plus de 30 000 Torontois.

Toutefois, l'industrie du film devient de plus en plus compétitive, selon Marguerite Pigott, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays. Des villes comme Atlanta, en Géorgie, ou Albuquerque, au Nouveau-Mexique, investissent davantage dans l'industrie, note la commissaire.

Toronto est le cinquième centre de production cinématographique et télévisuelle en importance en Amérique du Nord, d'après la commissaire, mais 70 % de cette activité provient de l'étranger, ce qui signifie que l'industrie est à la merci des changements et des fluctuations dans ce secteur.

Pour répondre à ces fluctuations, il faudra, selon la commissaire du cinéma et directrice des industries du divertissement, maintenir la position concurrentielle de la ville en tirant parti des investissements réalisés jusqu’à présent, créer des emplois et augmenter le volume de production.

Les contrecoups de la grève

La grève des scénaristes et des acteurs à Hollywood contribue aussi à l'instabilité de ce secteur à Toronto. Le nombre de productions a chuté de façon remarquable lorsque les acteurs ont commencé à faire la grève, en juillet, a expliqué la commissaire dans une présentation au comité.

En un an, Toronto a connu une baisse de 80 % du nombre de productions actives, selon la Ville.

Le nombre de membres actifs de la Guilde canadienne des réalisateurs en Ontario a également diminué de 71 %, selon les données obtenues par la Municipalité. À l'heure actuelle, le secteur subsiste donc grâce à la production nationale et aux publicités.

Des scénaristes en grève à Hollywood, le 2 mai 2023.

La grève des acteurs et des scénaristes américains a des répercussions à Toronto.

Photo : Associated Press / Chris Pizzello

Sans l'aide de tous les ordres de gouvernement, Toronto risque de perdre définitivement de la main-d’œuvre au profit d’autres industries, a assuré Marguerite Pigott.

Mme Pigott demande à la Ville d’encourager les investissements dans les infrastructures créatives, d'offrir un soutien financier aux travailleurs de l’industrie cinématographique et aux entreprises touchées par les grèves et de faire la promotion de Toronto en tant que centre de production compétitif, notamment.

[Si on ne relève pas ces défis], la reprise et la croissance de l’industrie torontoise risquent d'être entravées pendant de nombreuses années.

Une citation de Marguerite Pigott, commissaire du cinéma et directrice des industries du divertissement

La semaine dernière, la Caisse des acteurs du Canada, une association caritative, a lancé un appel pour mieux soutenir les artisans du milieu en réponse à une industrie paralysée.

L'arrêt des productions a laissé des dizaines de milliers de travailleurs canadiens du cinéma sans emploi et nombre d'entre eux ne sont pas admissibles à l'assurance-emploi, peut-on lire dans un communiqué en date du 12 septembre.

Cet organisme vient en aide aux travailleurs du cinéma les plus à risque en leur fournissant une aide financière d’urgence à court terme pouvant aller jusqu’à 2000 dollars par personne pour les aider à éviter l’expulsion, à faire leurs courses et à répondre à leurs besoins immédiats.

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