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Secteur automobile : le conflit aux États-Unis inquiète les fabricants de pièces canadiens

Enseigne de Ford à l'entrée à l'usine de Windsor.

Les employés de l'usine Ford de Windsor font partie des 5600 syndiqués appelés à se prononcer sur l'entente de principe conclue mardi.

Photo : Camille Kasisi Monet

La conclusion d'une entente de principe entre Ford et Unifor, qui représente ses employés canadiens, est une bonne nouvelle pour le secteur automobile. Mais d'autres considérations font obstacle à la stabilité des entreprises canadiennes qui fournissent des pièces aux grands constructeurs nord-américains.

Les 5600 travailleurs de Ford tiendront samedi, sur Zoom, un vote de ratification de l'accord conclu mardi soir.

Unifor devra par la suite négocier de nouveaux contrats avec General Motors et Stellantis (propriétaire de Chrysler). Radio-Canada a tenté d'obtenir des précisions sur le calendrier de ces négociations, mais le syndicat n’avait pas répondu à notre demande d’entrevue au moment d'écrire ces lignes.

Dans l'immédiat, c'est la grève de travailleurs américains de l'automobile qui préoccupe des fournisseurs canadiens.

La grève déclenchée vendredi dernier aux États-Unis touche pour le moment environ 13 000 syndiqués de trois usines de Ford, GM et Stellantis.

Selon Flavio Volpe, président de l'Association canadienne des fabricants de pièces automobiles, cette grève au sud de la frontière constitue une menace pour les fabricants de pièces automobiles canadiens.

Nous en sommes au cinquième jour de grève [...] cela va changer les horaires des usines canadiennes de pièces automobiles la semaine prochaine, explique M. Volpe. Il affirme que les fabricants de pièces automobiles au pays mettront la production de ces usines au ralenti.

Cela signifie que les entreprises qui fournissent des éléments tels que des sièges aux États-Unis n'en produiront pas la semaine prochaine.

Une citation de Flavio Volpe, président de l'Association canadienne des fabricants de pièces automobiles

Joseph McCabe, président d'AutoForecast Solutions, partage les mêmes inquiétudes. Il va être difficile pour les fournisseurs canadiens de poursuivre la production parce que la majorité de leurs produits sont expédiés vers les États-Unis, renchérit-il.

Joseph McCabe porte des lunettes, une chemise blanche et une veste noire.

Selon Joseph McCabe, les entreprises canadiennes qui fournissent des pièces aux États-Unis n'en produiront pas la semaine prochaine si la grève perdure au sud de la frontière.

Photo : Avec Autorisation de Joseph McCabe

M. McCabe rappelle qu’une partie importante des pièces fabriquées par les fournisseurs canadiens est utilisée pour les véhicules construits aux États-Unis.

Selon lui, même si les constructeurs automobiles et le syndicat canadien parviennent à éviter des grèves, les marchés des deux pays seront touchés en raison de leur intégration.

Selon M. Volpe, l'Association qu’il dirige compte une centaine de membres et emploie plus d’un millier de personnes.

La limite pour que des progrès sérieux soient réalisés entre les United Auto Workers aux États-Unis et trois compagnies est fixée à vendredi midi, heure de l’Est, sans quoi les travailleurs d’autres usines débrayeront à leur tour.

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