Loto-Québec retire son projet de salon de jeux au centre-ville de Montréal

Une rangée de machines à sous.
Photo : iStock
Loto-Québec a choisi de faire marche arrière avec son projet de salon de jeux qu’elle voulait ouvrir, avec le Groupe CH, dans le centre-ville de Montréal.
Le mini-casino de plusieurs centaines de machines à sous devait être aménagé dans un immeuble voisin du Centre Bell.
L’avis de la Direction générale de la santé publique du Québec, qui a été transmis mardi à Loto-Québec, a convaincu la société d'État de mettre un terme au projet.
La santé publique de Montréal s'était ouvertement opposée au projet, lundi. Elle y voyait un danger potentiel pour les personnes à risque de développer une dépendance au jeu, notamment car le salon de jeux aurait été situé dans un secteur achalandé et attrayant de la ville.
La Direction de la santé publique nationale a émis des préoccupations similaires.
Loto-Québec respecte l'avis de la Santé publique, mais elle est persuadée qu'il s'agit d'un rendez-vous manqué. Des pratiques de commercialisation responsable reconnues, soit une offre de divertissement variée favorisant la socialisation et encadrée de façon sécuritaire et responsable, auraient d'ailleurs été mises en place
, a expliqué Loto-Québec par voie de communiqué.
Loto-Québec soutient avoir proposé un projet responsable
, qui prévoyait de réduire l'accessibilité au jeu par le retrait de 600 appareils de loterie vidéo (ALV) installés dans des bars situés dans des zones défavorisées de l'île de Montréal.
La société d’État dit également comprendre que certains éléments liés à la localisation du salon de jeux amplifient davantage les risques aux yeux de la Santé publique: son emplacement au centre-ville de Montréal, dans un local adjacent au Centre Bell, et son association au Groupe CH, une marque aussi connue qu'appréciée
.
Loto-Québec admet la nécessité de revoir de son offre pour répondre davantage aux enjeux et aux besoins actuels
.
Ne rien faire n'est pas une solution. Réduire notre offre sans proposer d'alternative pour répondre à la demande des joueurs n'en est pas une non plus
, a pour sa part affirmé Jean-François Bergeron, président et chef de la direction de Loto-Québec, dans un communiqué.
Avec les informations de La Presse canadienne