À Edmonton, le premier congrès international sur la sécurité dans les villes

La rencontre au Centre des congrès d'Edmonton du 18 au 20 septembre a attiré plus de 500 participants.
Photo : La Presse canadienne / JASON FRANSON
Des chefs policiers d'Amérique du Nord sont réunis à Edmonton pour un congrès sur la sécurité dans les villes du 18 au 20 septembre.
Réprimer les problèmes n’est plus suffisant
, souligne le chef adjoint du Service de police de la ville d’Edmonton, Warren Drietchel. Selon lui, les problèmes comme l’itinérance, la santé mentale et la toxicomanie existent dans de nombreuses villes nord-américaines.
Ce premier rassemblement vise à créer un espace où envisager d’autres manières de résoudre ces problèmes plutôt que la façon traditionnelle, c’est-à-dire par la force.
Nous espérons que cette conférence se répétera dans différentes villes d'Amérique du Nord dans les prochaines années afin que nous puissions continuer à rassembler les gens, à parler de ce qui a fonctionné ou non et à apprendre les uns des autres.
Avec plus de 500 participants inscrits, Warren Drietchel estime que l’événement est un succès.
Dale McFee, le chef de la police d'Edmonton, est d'accord sur le fait que les méthodes pour lutter contre le crime et les autres problèmes vécus dans les villes doivent évoluer : Je pense que nous avons assez identifié les problèmes dans les dernières années. Alors, trouvons des solutions.
Il souligne que la situation change sur le terrain, surtout avec l’ajout de certaines drogues en circulation. Selon lui, il faut s’attaquer à l'aspect pratique de la question et ne pas s’arrêter aux politiques publiques.
Le congrès permet aussi d’aborder des sujets plus difficiles, notamment les relations complexes entre les forces de l’ordre et les communautés autochtones.
Des pistes de solution
D'après Camus Delorme, ancien chef de la Première Nation Cowessess, en Saskatchewan, la vision occidentale du monde peut être une belle vision, mais elle se situe parfois à l’opposé de la vision autochtone.
Comprenez que nous avons nos propres solutions, nous avons nos propres modèles de guérison
, déclare-t-il.
Permettre à un plus grand nombre d'autochtones de créer leurs propres modèles, dit-il, donnerait des perspectives différentes.
Camus Delorme déclare qu'une meilleure représentativité des Autochtones au sein des intervenants pourrait être une solution. Il propose que les forces de l'ordre aient une équipe de soutien en santé mentale et une personne autochtone de référence, tel un aîné.
Toutefois, Warren Drietchel rappelle que les effets ne seront pas immédiats.
Je pense qu'un délai d'un mois est trop optimiste
, dit-il. Certains problèmes auxquels nous faisons face sont profondément ancrés dans nos communautés
.