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Levée de boucliers contre un potentiel projet de barrage sur la rivière du Petit Mécatina

L'évacuateur de crue du barrage Mc-Cormick qui dessert également le réservoir de Manic-1

Alors qu'Hydro-Québec confirme le potentiel hydroélectrique de la rivière, les Innus d’Unamen Shipu et la Fondation Rivières s’opposent au projet.

Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin

Radio-Canada

Alors qu'Hydro-Québec confirme le potentiel hydroélectrique de la rivière du Petit Mécatina et commence le processus de discussions avec les communautés concernées, les Innus d’Unamen Shipu et la Fondation Rivières s’opposent à un projet de barrage dans ce secteur.

On est les protecteurs du territoire. On n’a pas besoin des barrages. C'est le paradis ici, on vit avec les animaux et on ne veut pas les perdre. On va perdre les arbres, comme ils ont fait au chantier de la rivière Romaine, s'inquiète le chef d'Unamen Shipu, Raymond Bellefleur.

Le chef d’Unamen Shipu, Raymond Bellefleur, conteste un éventuel projet de barrage sur la rivière du Petit Mécatina et déplore le manque de consultation avec les communautés innues.

Raymond Bellefleur pose pour la caméra devant un lac.

Raymond Bellefleur, chef d'Unamen Shipu, s'oppose à la transformation du territoire.

Photo : Facebook Raymond Bellefleur

Vendredi dernier, Hydro-Québec a dévoilé les conclusions d’une étude sommaire dans un bulletin d’information envoyé aux communautés concernées.

La société d'État confirme ainsi le potentiel hydroélectrique de la rivière et fait part de son intérêt de poursuivre les études sur le terrain. Elle compte survoler le secteur en hélicoptère, préparer les aires d’étude et arpenter le terrain.

Le dialogue avec les communautés autochtones est engagé, informe la société. Cette dernière spécifie toutefois que la réalisation d'une étude préliminaire ne signifie pas automatiquement la confirmation d’un projet de centrale hydroélectrique.

Deux montagnes entourent une vaste anse en Basse-Côte-Nord, à la fin des années 1980.

Un voilier mouille dans le havre du Petit Mécatina, en Basse-Côte-Nord. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Pierre-Olivier Combelles

Selon le directeur général de l’organisme Fondation Rivières, André Bélanger, le travail de consultation publique pour l’ensemble des projets est bâclé.

M. Bélanger voit dans la levée de boucliers des Innus une réaction légitime.

Ils ne comprennent pas si c'est vraiment nécessaire. [Le gouvernement a-t-il] exploré d’autres solutions avant d’aller jusqu’à la construction d’un barrage qui transforme et détruit le territoire? se demande M. Bélanger.

Le directeur de la Fondation Rivières pense que le projet de barrage est injustifiable, puisque d’autres options pourraient être envisagées. Il y a un potentiel encore très grand d’optimiser les barrages déjà existants, donc dans les rivières qui sont déjà harnachées. Il y a des investissements beaucoup plus importants dans l’énergie éolienne.

Lors de son passage à Boréale 138, la ministre responsable de la région de la Côte-Nord, Kateri Champagne-Jourdain, a affirmé que le gouvernement respecterait l'acceptabilité sociale avant d'aller de l’avant.

Hydro-Québec ne souhaite pas commenter le dossier pour le moment, puisque les discussions avec les communautés viennent de commencer. La société souhaite produire 100 térawattheures (TWh) additionnels pour atteindre ses objectifs de carboneutralité d'ici 2050.

Avec les informations de Camille Lacroix

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