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Rayonnante Suzanne Pinel dans le documentaire Alias Marie-Soleil

Suzanne Pinel, alias Marie-Soleil, sur le plateau de tournage en compagnie de Fergus et du Clown Samuel.

Suzanne Pinel, alias Marie-Soleil, sur le plateau de tournage en compagnie de Fergus et du Clown Samuel.

Photo : Avec la gracieuseté de Suzanne Pinel

Près de 40 ans après la création de l’émission jeunesse Marie-Soleil, un documentaire de la chaîne TFO retrace le parcours de Suzanne Pinel, qui continue à militer pour les droits des communautés francophones hors Québec. Une projection en avant-première a lieu lundi au Centre des arts Shenkman, avant la diffusion sur TFO et Radio-Canada.

En 1984, Suzanne Pinel devenait Marie-Soleil, personnage vedette de l’émission de télévision éponyme enregistrée à Sudbury. Aux côtés du Clown Samuel et de la marionnette du chien Fergus, la Franco-Ontarienne a fait chanter les enfants jusqu’en 1997, dans plus de 140 épisodes.

Par ses textes et sa musique, Suzanne Pinel souhaitait transmettre son amour de la langue française aux jeunes, espérant qu’ils le fassent ensuite à leur tour.

C’est parce que les enfants ont chanté les chansons, parce que les profs s’en sont servi, parce que les parents sont venus aux différentes présentations que j’ai pu faire ce que je voulais faire, reconnaît-elle. Je suis complètement émue et je n’en reviens jamais.

Suzanne Pinel, souriante, qui pose sur la rue Sparks à Ottawa.

Par ses textes et sa musique, Suzanne Pinel souhaitait transmettre son amour de la langue française aux jeunes, espérant qu’ils le fassent ensuite à leur tour.

Photo : Radio-Canada / Marika Bellavance

Si l’idole d’une génération continue de s’impliquer, c’est pour léguer sa culture en héritage.

J’ai eu l’immense joie et le bonheur de grandir à Ottawa, dans la plus belle partie de la ville, qui était la basse-ville. C’était vraiment spécial, on était tous des francophones, raconte-t-elle. Comme toute culture heureuse, on va rire, on va aimer s’exprimer, on va aller vers l’autre et pour moi, c’est de l’appartenance, alors c’est pour ça que c’est si important.

D’abord un peu surprise par l’invitation de la réalisatrice franco-ontarienne Émilie Martel, Suzanne Pinel a accepté de participer au documentaire. Elle n’était pas seulement talentueuse, elle était gentille! Ça a fait que maintenant, j’ai une nouvelle amie, se réjouit l’artiste.

Deux Franco-Ontariens en exil chantent Le Clown Samuel

La réalisatrice originaire d’Ottawa Émilie Martel se rappelle comment son projet de documentaire est né. Son ami, prénommé Samuel, et elle habitaient à New York à l’époque et se sont mis un jour à fredonner la chanson du Clown Samuel pour le plaisir.

Les gens nous regardaient un peu [bizarrement], puis je me suis dit posé la question : ‘’Qu’est-ce qui est arrivé avec Marie-Soleil? Pourquoi on ne chante plus autant ses chansons?’’, soulève Mme Martel.

Émilie Martel, souriante, qui pose sur la rue Sparks à Ottawa.

La réalisatrice franco-ontarienne Émilie Martel

Photo : Radio-Canada / Marika Bellavance

Ce moment de complicité entre exilés ottaviens a déclenché une recherche plus exhaustive. La cinéaste a rapidement pris conscience de la prestance de celle qu’elle a si souvent imitée. Elle était Marie-Soleil, mais aussi Suzanne Pinel, qui était juge de citoyenneté canadienne. Elle a [remporté] l’Ordre du Canada, l’Ordre de l’Ontario, l’Ordre de la Pléiade pour sa contribution à la communauté et à la francophonie. Je me suis dit : ‘’Quel beau personnage. Ce serait aussi intéressant de faire un documentaire., explique Émilie Martel.

Cette dernière s’est armée de courage et a téléphoné à Mme Pinel. Il aura fallu une seule rencontre pour que, touchée, la réalisatrice mette le projet en branle.

J’ai senti comme une nécessité de raconter son histoire, parce que non seulement elle est inspirante pour tout le monde, mais elle a tellement fait partie de notre culture que c’est important de célébrer et de partager.

Une citation de Émilie Martel, réalisatrice du documentaire Alias Marie-Soleil

Cinq ans plus tard, elle s’apprête à dévoiler le documentaire Alias Marie-Soleil, que la principale intéressée découvrira en même temps que le public.

Une discussion devant public est prévue en présence de Suzanne Pinel lundi soir, après la projection de 19 h au Centre des arts Shenkman. Alias Marie-Soleil sera ensuite disponible sur la plateforme en ligne de TFO avant sa diffusion sur la chaîne le 25 septembre, à 9 h, à l’occasion du Jour des Franco-Ontariens. Le documentaire atterrira également à la télévision de Radio-Canada en 2024.

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