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L’animatrice Renée Hudon n’est plus

Renée Hudon regardant vers la caméra en souriant

Renée Hudon (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Olivia Laperrière-Roy

L'animatrice, comédienne et auteure Renée Hudon s'est éteinte mercredi après-midi, à Québec, à l'âge de 81 ans. Atteinte d'une maladie dégénérative, elle a bénéficié de l'aide médicale à mourir. On se souviendra d'elle pour sa remarquable carrière d’une quarantaine d’années dans les médias en plus de sa contribution à la vitalité de la langue française.

Native de Québec, Renée Hudon fait des études en pédagogie à l’Université Laval et obtient un diplôme en interprétation du Conservatoire d’art dramatique de Québec, avant d’entreprendre une fructueuse carrière d’animatrice à la radio et à la télévision, au début des années 1960.

Après un court passage à Télé-4, elle poursuit sa carrière à Radio-Canada, où elle reste à l’antenne pendant 25 ans en tant qu’intervieweuse, lectrice de nouvelles, animatrice d’émissions culturelles et d’affaires publiques.

Renée Hudon en 1962.

Renée Hudon en 1962 (Archives)

Photo : Autre banques d'images / Renée Hudon

En parallèle, elle œuvre également dans le domaine de l’éducation, d’abord au Collège des animateurs radio télévision, puis à l’École de diction et de communication orale et chez Richard Thibault Communications, avant d'obtenir une charge de cours en communication orale à l’Université Laval.

Elle donne en outre de la formation par l'entremise de Renée Hudon parole publique, l’entreprise qu’elle a fondée en collaboration avec sa fille Valérie Auger-Hudon, en 2004.

Théâtre, cinéma et littérature

Au théâtre, Renée Hudon a joué dans Les Belles-sœurs, de Michel Tremblay, Dialogue des carmélites, de Georges Bernanos, Topaze, de Marcel Pagnol, et Histoires de femmes, de Robert Harling. Elle a également écrit la pièce de théâtre Jeanne à jamais, présentée au Théâtre du Trident en 2004.

Au grand écran, on a pu la voir dans I Confess, d’Alfred Hitchcock et Le Confessionnal, de Robert Lepage.

Les deux comédiennes sont attentives alors que le réalisateur montre quelque chose du doigt. Il fait sombre alors qu'on se prépare à tourner dans le Vieux-Québec.

Alfred Hitchcock donne ses instructions à ses deux jeunes comédiennes québécoises, Renée Hudon (à gauche) et Carmen Gingras, sur le tournage de « La loi du silence ». (Archives)

Photo : Gracieuseté : Renée Hudon

Renée Hudon a signé le roman autobiographique À qui la petite fille? aux Éditions de l’Homme ainsi que l’ouvrage didactique Communiquer en public sans anxiété, coécrit avec sa fille et paru aux Éditions MultiMondes.

Parmi ses autres activités, Renée Hudon a été conférencière et maîtresse de cérémonie, en plus de participer à de nombreux jurys pour l’attribution de prix dans les domaines culturel et social.

Elle a siégé à de multiples conseils d’administration, notamment ceux de l’Orchestre symphonique de Québec, de l’Opéra de Québec et du Théâtre jeunesse Les Gros Becs. De 1998 à 2008, elle occupe également la présidence du conseil d’administration du Salon international du livre de Québec.

70 ans après avoir tourné dans La loi du silence d'Alfred Hitchcock, Renée Hudon et Carmen Gingras se sont donné rendez-vous au Château Frontenac pour d'émouvantes retrouvailles.

Renée Hudon et son amie Carmen Gingras en 2021 (Archives)

Photo : Radio-Canada

Des distinctions

Au cours de son illustre carrière, Renée Hudon reçoit de nombreuses distinctions. En 2002, elle est la lauréate du prix Femme de mérite en communication du YMCA.

En 2007, elle est nommée chevalière de l’Ordre des arts et des lettres de la République française ainsi que chevalière de l’Ordre de la Pléiade de l'assemblée parlementaire de la francophonie.

En 2010, on lui confère le titre de chevalière de l’Ordre national du Québec, puis en 2012, la Chambre de commerce et d'industrie de Québec la nomme Grande Québécoise dans le secteur culturel.

En 2019, elle lance un balado sur son récit d’adoption et sa quête pour trouver l’identité de ses parents biologiques.

Elle laisse dans le deuil son mari, Henri Dorion, ainsi que ses trois enfants nés d’une première union, Éric, Valérie et Sébastien.

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