Surdoses au centre-ville de Montréal : la santé publique ouvre une enquête
Au moins huit personnes intoxiquées ont été prises en charge par Urgences-santé dimanche.

Il semblerait que la plupart des personnes intoxiquées fréquentaient l'Hôtel des Arts, un refuge pour sans-abris autochtones.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Papillon
La Direction régionale de santé publique (DRSP) de Montréal tente actuellement de faire la lumière sur les surdoses « sévères » survenues au centre-ville de la métropole dimanche après-midi, une situation qu'elle juge « extrêmement préoccupante ».
Nous menons cette enquête en collaboration avec plusieurs partenaires afin de bien caractériser la situation et le risque pour la population
, a-t-elle fait savoir par courriel lundi, ajoutant qu'elle n'était pas en mesure de commenter davantage pour le moment.
Dimanche, peu après 16 h, six personnes en détresse cardiorespiratoire ont été prises en charge par les ambulanciers paramédicaux d'Urgences-santé à l'extérieur d'un immeuble de la rue Saint-Dominique.
Cinq d'entre elles sont maintenant hors de danger
, a fait savoir lundi le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). La sixième, une femme de 42 ans, demeure pour sa part dans un état critique
.

Le reportage de Mathieu Papillon
La police croit que l'ensemble des personnes touchées pourrait avoir consommé la même substance. Celle-ci a d'ailleurs été saisie par le SPVM à des fins d'analyse, a fait savoir l'agent Jean-Pierre Brabant lundi.
Urgences-santé confirme pour sa part avoir effectué une seconde intervention dans le même secteur, vers 17 h 20, encore là pour des cas d'intoxication. Deux hommes dans la quarantaine ont été transportés à l'hôpital dans un état stable.

L'organisme qui gère l'Hôtel des Arts confirme que sept itinérants autochtones à risque de surdoses ont été examinés par Urgences-santé dimanche.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Papillon
Il semblerait que la plupart des personnes intoxiquées fréquentaient l'Hôtel des Arts, un refuge pour sans-abris autochtones. L'organisme qui gère l'établissement, Projets Autochtones du Québec (PAQ), confirme d'ailleurs que sept itinérants autochtones à risque de surdoses
ont été examinés par Urgences-santé dimanche.
La police et la santé publique travaillent main dans la main pour comprendre ce qui s'est passé. Le phénomène, toutefois, n'est pas nouveau; 2023 s'annonce déjà comme une année record en ce qui a trait au nombre d'interventions d'Urgences-santé pour des cas de surdoses.
Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une situation du genre se produit, en raison de l’instabilité et de la contamination des drogues de rue à Montréal, notamment par le fentanyl, la xylazine ou les nitazènes
, a indiqué la DRSP dans le courriel qu'elle a transmis à Radio-Canada.
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Avec les informations de Mathieu Papillon