Un tiers des élèves du secondaire vapotent en N.-É. selon Statistique Canada

Les données de Statistique Canada montrent qu'un tiers des élèves du secondaire en Nouvelle-Écosse vapotent et près de 55 % déclarent l'avoir essayé au moins une fois.
Photo : iStock
Une représentante de la Société canadienne du cancer en Atlantique déplore les hauts taux de vapotage chez les jeunes en Nouvelle-Écosse et l’organisation considère que le gouvernement provincial n’en fait pas assez pour y remédier.
Les données de Statistique Canada montrent qu'un tiers des élèves du secondaire de la province vapotent et près de 55 % déclarent l'avoir essayé au moins une fois.
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C'est l'un des niveaux les plus élevés au Canada atlantique et notre gouvernement ne parvient pas à mettre fin à la culture du vapotage qui a commencé dans nos écoles
, indique Heather Mulligan, responsable du plaidoyer de la Société canadienne du cancer.
Ces produits et ces appareils contiennent de la nicotine. La nicotine a des impacts importants sur nos jeunes. Elle altère leur développement cérébral, leur santé pulmonaire [et] leur système cardiovasculaire.

Heather Mulligan est responsable des activités de plaidoyer pour la Société canadienne du cancer en Atlantique.
Photo : Radio-Canada / Robert Short
À son avis, ce qui est le plus choquant, c’est que parmi les élèves qui disent vapoter activement, 28 % indiquent que c'est parce qu'ils sont dépendants.
18 % disent le faire pour se détendre ou soulager des tensions, tandis que 11 % disent vapoter parce qu'ils aiment la sensation.
Nous sommes dans une situation où on est pris avec de la dépendance!
Demande d'interdiction aux moins de 21 ans
La société souhaite que le gouvernement provincial adopte une loi qui hausserait l'âge légal d'accès aux produits de vapotage de 19 à 21 ans.
Comme les étudiants du secondaire font souvent appel à leurs amis et à leurs relations familiales pour obtenir des produits, augmenter l'âge réduirait l'accès aux produits via les réseaux sociaux, pense Heather Mulligan. Ça rendrait aussi plus difficile pour les magasins de vapotage de vendre leurs produits aux jeunes. Environ 14 % des jeunes de la Nouvelle-Écosse s'en procurent dans un magasin de détail
, indique-t-elle.
Le ministère de la Santé a publié une déclaration affirmant que le gouvernement reconnaît depuis longtemps les graves méfaits associés au tabac et aux produits de vapotage
et qu'il est préoccupé par l'utilisation de ces produits par les jeunes.

Plus d'un jeune Canadien sur 10 vapote.
Photo : iStock
Par contre, le ministère ne s’est pas prononcé sur la requête de relever l'âge légal pour pouvoir accéder aux produits de vapotage.
Résultats concluants ailleurs
Heather Mulligan note qu’à l’Île-du-Prince-Édouard, l’âge légal pour acheter du tabac et des vapoteurs a été relevé à 21 ans en 2020.
Puis dans les états américains qui ont apporté des changements similaires, elle rapporte que la modélisation montre une diminution des taux de vapotage chez les jeunes d’au moins 25 %.
Heather Mulligan soulève que la Société n’est pas seule a demander de modifier l'âge légal d'accès aux jeunes.
Docteurs Nouvelle-Écosse, la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC et les responsables de la santé publique voudraient aussi interdire l’accès aux produits de vapotage aux moins de 21 ans.
Le gouvernement dit faire sa part dans le domaine. Il rappelle l’interdiction des produits de vapotage aromatisés et l'octroi d'un financement à un organisme contre le tabac. Les responsables du ministère de l'Éducation et du Bureau des toxicomanies et de la Santé mentale disent aussi travailler sur un programme de prévention de la consommation de substances pour les élèves de la 6e à la 9e année.
Heather Mulligan dit que c’est une bonne idée, mais qu'elle doit être accompagnée d’approches législatives fortes pour freiner l'épidémie de vapotage chez les jeunes
.
Avec les informations de Michael Gorman de CBC
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