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La radio amateur comme solution lors des urgences liées aux changements climatiques

Un homme dans une nacelle dirige l'installation d'un poteau électrique.

Des équipes d'ailleurs au Canada sont venues aider à rétablir le réseau électrique et de télécommunication après le passage de Fiona en Atlantique.

Photo : Facebook/Hydro One

Radio-Canada

Alors que le Canada atlantique se prépare à une autre saison d'ouragans après une année de catastrophes sans précédent liées au changement climatique, les radioamateurs croient pouvoir apporter leur aide en cas de catastrophes.

Lorsque Fiona a frappé la Nouvelle-Écosse, les réseaux électriques et les réseaux de télécommunications ont été touchés, et certaines personnes n'ont pas pu appeler à l'aide. L'expérience a suscité un regain d'intérêt pour la radio amateur qui permet aux utilisateurs d'envoyer des messages sans avoir recours à Internet ni aux réseaux de téléphonie mobile.

Je pense que c'est une sorte de héros méconnu des communications qui est oublié dans le bruit d'un désastre lorsqu'il s'agit de déterminer comment faire passer un message, soutient John Bignell, le président du Club de Radioamateur d’Halifax.

Les opérateurs radio affirment que la technologie peut aider les Néo-Écossais à répondre aux risques croissants posés par les conditions météorologiques extrêmes, alors que le changement climatique oblige à tenir compte des infrastructures de communication à travers le pays.

Les communications ont échoué après Fiona

Lorsque Lyle Donovan est devenu coordonnateur de la gestion des urgences pour le comté de Victoria en 2008, le plan d'urgence de la municipalité incluait la radio amateur.

Ils appartenaient à une génération plus âgée, mais ils étaient actifs dans le domaine de la radio amateur et nous les utilisions, dit-il.

Mais en 2016, lorsqu'il a refait le plan d'urgence de la municipalité, Lyle Donovan a supprimé la section sur la radio amateur par manque d'opérateurs. Puis la tempête post-tropicale Fiona a frappé.

Une rangée de poteaux à terre dans une rue de Dartmouth.

Le réseau électrique et les services de distribution par câble ont été lourdement endommagés à Dartmouth en N.-É. après le passage de Fiona.

Photo : Gracieuseté de Joshawa Tyler LaVoie

Le lendemain de la tempête, Lyle Donovan, qui est aussi ambulancier paramédical, s'est réveillé à 5 heures du matin pour se préparer au travail. En essayant d'allumer la télévision, il s'est rendu compte qu'il n'y avait pas d’électricité. Il a regardé son cellulaire et a constaté qu’il n’avait pas de service cellulaire non plus. La tour de radio locale était en panne, les services d'urgence locaux pouvaient communiquer entre eux, mais ne pouvaient pas envoyer de messages hors de la zone.

C'est à ce moment-là que j'ai su que nous étions en difficulté, dit-il.

Quelqu'un dans sa région a eu une crise cardiaque et la famille de la victime n'a pas pu appeler le 911. Quand le message est arrivé à Lyle Donovan, via le chef des pompiers, 40 minutes s'étaient écoulées et la victime n'a pas pu être sauvée.

C’est après cette tragédie que Lyle Donovan a commencé à se tourner vers la radio amateur.

[Un radioamateur] de ma région aurait pu appeler quelqu'un de la région d'Halifax qui aurait pu appeler le 911 pour nous, pour avoir des services d'urgence, dit-il.

Une solution qui a fait ses preuves

John Bignell explique que son club de radio amateur a joué un rôle dans chaque catastrophe majeure survenue dans la province, depuis la catastrophe de la mine de Moose River en 1936.

John Bignell tient un récepteur radio.

John Bignell est président du Club de radio amateur d'Halifax.

Photo : Radio-Canada / Moira Donovan

Les radioamateurs ont aussi joué un rôle déterminant dans la transmission des messages autour de La Nouvelle-Orléans après que l'ouragan Katrina a détruit les réseaux de télécommunications.

Même si l'infrastructure des communications s'est constamment améliorée au Canada au cours des 20 dernières années, John Bignell croit que la radio amateur offre toujours un niveau de sécurité supplémentaire.

Nous disposons de systèmes très robustes en Nouvelle-Écosse et au Canada, mais il y a toujours un moment où l'on a besoin d'une solution de secours, et c'est là que la radio amateur joue un véritable rôle clé.

Ce regain d’intérêt survient à un moment où le Canada examine de plus près la résilience de son infrastructure de télécommunications. Le gouvernement fédéral a récemment entamé un processus visant à améliorer la résilience et la fiabilité des réseaux de télécommunications.

Dans le comté de Victoria, Lyle Donovan envisage de réintroduire la radio amateur dans le plan de gestion des urgences de la municipalité et il connaît au moins un opérateur radio dans le comté qui veut aider.

C'est un système de secours, dit-il. Si quelque chose arrive, c'est quelque chose que nous pourrions utiliser.

Avec les informations de Moira Donovan de CBC

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