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Les centres de services scolaires de l’Outaouais s’adaptent différemment à la chaleur

Une salle de classe.

Les écoles de l'Outaouais s'adaptent de différentes façons à la forte chaleur qui frappe la région. (Photo d'archives)

Photo : getty images/istockphoto / PeopleImages

Radio-Canada

Les écoles de l'Outaouais s'adaptent de différentes façons à la chaleur qui frappe la région depuis quelques jours. Même si le Centre de services scolaire au Cœur-des-Vallées (CSSCV) a décidé de fermer mardi et mercredi plusieurs de ses écoles, la situation n’est pas forcément la même pour les autres établissements scolaires de la région.

Il y a plus d’un an, le CSSCV a mis sur pied un comité réunissant des parents, des représentants de chacune de ses écoles, les représentants syndicaux et des gestionnaires. Leur objectif était de réfléchir à un moyen pour favoriser l’apprentissage des enfants en période de conditions météorologiques extrêmes, explique le directeur général du CSSCV, Daniel Bellemare.

Finalement le centre s’est doté d’une politique lui permettant de fermer les écoles dès que l’humidex atteint les 40 degrés ou quand le froid est extrême, ajoute M. Bellemare.

Un homme pris en photo.

Daniel Bellemare, directeur général du Centre de services scolaire au Cœur-des-Vallées

Photo : Radio-Canada / Inès Ali-Khan

Les gens nous disaient qu’en classe, lorsqu’il y avait des chaleurs comme celles présentes aujourd’hui, souvent, beaucoup d’élèves [restaient] à la maison parce que les parents les ont gardés et qu’en fait, il y a peu d’apprentissages ces journées-là, mentionne M. Bellemare.

Le directeur général souligne que ce temps perdu sera rattrapé lors des journées pédagogiques.

D'autres écoles resteront ouvertes

Plutôt que de fermer ses écoles, le Centre de services scolaire des Portages-de-l'Outaouais (CSSPO) a donné des recommandations aux écoles pour maximiser la circulation d'air frais.

Nous avons donné au personnel des écoles la consigne de faire des pauses plus fréquentes, de faire moins d’activités, de prendre des heures de repos et d’aller à l'extérieur si possible, dit la directrice générale du CSSPO, Nadine Peterson. Selon elle, il n’y a rien à la Commission des normes, de l"équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) qui stipule que les écoles doivent fermer à une certaine température.

Nadine Peterson en entrevue dans son bureau.

Nadine Peterson, directrice générale du Centre de services scolaire des Portages-de-l'Outaouais (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Il faut penser à tout ce que ça implique quand on ferme une école avant de le faire, parce que ça implique que les parents doivent prendre congé, souligne Mme Peterson, qui précise que les parents ont aussi reçu la consigne de fournir des bouteilles d'eau à leurs enfants pour éviter qu'ils se déshydratent.

Dans une publication Facebook publiée lundi, le Centre de services scolaire des Draveurs (CSSD) indiquait pour sa part que ses écoles demeureraient ouvertes mardi, comme d'habitude.

Des systèmes de ventilation mécaniques pour les nouvelles écoles

De passage à Gatineau, mardi, le ministre de l’Éducation du Québec, Bernard Drainville, a exprimé toute sa confiance aux centres de services scolaires dans la gestion des mesures d’adaptation.

Il faut s’assurer que les élèves boivent beaucoup et rappeler aux parents de donner une bouteille d’eau ou une gourde à l’enfant pendant la journée. Il faut parfois accepter d’arrêter la classe pour permettre aux enfants d’aller s’hydrater, a-t-il conseillé.

Pour faire face à la chaleur, les nouvelles écoles du Québec sont équipées de systèmes de ventilation mécaniques permettant d’atteindre une certaine zone de confort par rapport à la température extérieure, a expliqué M. Drainville.

Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, au pupitre.

Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville

Photo : Radio-Canada / Marie-Jeanne Dubreuil

Une solution qui ne rassure pas

Si on veut que nos enfants apprennent dans des conditions optimales, c’est clair que ce qui est offert en ce moment ne répond pas au besoin et qu'on va se retaper le même problème à la fermeture des fenêtres cet hiver, fait savoir la présidente de la Fédération autonome de l'enseignement, Mélanie Hubert. Pour elle, il faut penser à des mesures pérennes plutôt que d’opter pour une solution viable à court terme.

Même son de cloche du côté de Marysa Nadeau, enseignante en troisième année à l’école Saint-Rédempteur. Pour elle, il faudrait repenser le calendrier scolaire.

On pourrait avoir des politiques de demi-journées lorsqu’on a des canicules. [On devrait] être dans la prévoyance. Parce que, comme parents, ce n’est pas à 6 h 30 du matin que je dois savoir que l’école va être fermée. S’il y a une politique qui est connue, ça permet aux parents de se préparer. Il faut avoir de la vision, fait valoir celle qui a été candidate pour le Parti québécois dans Hull en 2018.

La candidate du Parti québécois dans Hull en 2018, Marysa Nadeau, en entrevue à la caméra de Radio-Canada au bord d'une rue en été.

Marysa Nadeau, enseignante à l'école Saint-Rédempteur et candidate du Parti québécois dans Hull en 2018 (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Cependant, la présidente du Syndicat de l'enseignement de l'Outaouais (SEO), Nathalie Gauthier, fait remarquer que la décision de fermeture des écoles du CSSCV s’inscrit dans le cadre d’un aménagement du calendrier qui aura forcément un impact sur les journées pédagogiques prévues à la fin de l’année.

Nathalie Gauthier en entrevue.

Nathalie Gauthier, présidente du Syndicat de l’enseignement de l’Outaouais

Photo : Radio-Canada / Marie-Jeanne Dubreuil

Je pense qu’il faut se questionner pour réussir à trouver des solutions, parce que c’est insoutenable dans les écoles et les classes, exprime-t-elle.

Pas de fermetures du côté des conseils francophones à Ottawa

Du côté d’Ottawa, le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE), le Conseil des écoles publiques de l'Est de l'Ontario (CEPEO) et le Conseil scolaire de district catholique de l'est ontarien (CSDCEO) ont choisi de maintenir les cours.

Les écoles du CECCE demeurent ouvertes. La grande majorité des écoles sont climatisées. Des ventilateurs sur pied sont disponibles dans chaque salle de classe et des ventilateurs tambour sont disponibles dans les corridors des écoles non climatisées. Les directions d’école ont été avisées de mettre en place des consignes de sécurité pour les récréations et les activités extérieures, telles que boire beaucoup d’eau, porter un chapeau et prendre des pauses à l’ombre ou dans des endroits climatisés, a indiqué l’équipe des communications du CECCE dans une réponse écrite transmise mardi.

L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) dit suivre de près la situation.

« Nous nous attendons à ce que les employeurs mettent en place des moyens recommandés par le ministère de l’Éducation et le groupe de travail provincial pour la santé et la sécurité [...] afin de pallier les risques que peuvent poser des températures élevées. Nous comptons sur leur entière collaboration afin de mettre en œuvre et de respecter des protocoles adéquats pour assurer la santé et la sécurité des travailleuses et des travailleurs », a indiqué dans une réponse écrite la présidente de l’AEFO, Anne Vinet-Roy.

Dans une réponse écrite fournie à Radio-Canada, le bureau du ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, a souligné que les élèves méritent d’apprendre dans des environnements adéquats, en précisant qu’il revient aux conseils scolaires de mettre en place les conditions propices au bon développement de tels environnements.

Bien que le ministère fournisse le financement [ pour la réparation et la rénovation des écoles], il incombe au conseil scolaire de mettre en place des protocoles sur la manière de gérer la chaleur dans les écoles, ainsi que de répondre aux besoins et aux exigences en matière de rénovation. On attend des écoles qu’elles soient à l’écoute des préoccupations des parents et des besoins des élèves.

Avec les informations de Rosalie Sinclair de Mama Afou et d'Inès Ali-Khan

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