Embauche d’infirmières au N.-B. : le syndicat remet les pendules à l’heure

La pénurie de personnel infirmier n'est pas réglée même si 657 infirmières ont été récemment immatriculées au Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui
Il ne faut pas croire que les centaines de nouvelles infirmières immatriculées annoncées récemment constituent de nouvelles embauches dans tous les cas, selon le Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (SIINB).
L’Association des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick (AIINB), qui réglemente les infirmières immatriculées et les infirmières praticiennes, a récemment fait état de l’immatriculation de 657 nouvelles infirmières de décembre 2022 à mai 2023.
De nouvelles immatriculations et de nouvelles embauches sont deux choses distinctes, précise la présidente du SIINB, Paula Doucet, et la pénurie de personnel infirmier n’est toujours pas réglée.
C'est encore très décourageant dans toute la province, en général, pour les soins infirmiers
, affirme Mme Doucet.

La présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick, Paula Doucet.
Photo : Radio-Canada
Selon Paula Doucet, le Réseau de santé Vitalité a embauché 116 infirmières de janvier à juin et Horizon en a embauché 118 de décembre 2022 à mai 2023.
Aucun des deux réseaux de santé n’a répondu à une demande de confirmation de ces données. Le ministère de la Santé dit pour sa part que ces deux organisations sont les mieux placées pour répondre à des questions sur l’embauche du personnel infirmier.
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Des infirmières itinérantes en renfort
Dans bien des cas, il s’agit de contrats à court terme, selon le SIINB.
Beaucoup d'entre elles, plus de 400, sont des employées temporaires qui arrivent pour des contrats de trois, quatre, six ou 12 semaines, puis elles retournent dans leur province
, explique Paula Doucet.
L’AIINB souligne dans une déclaration qu’elle a facilité le processus d’immatriculation, mais elle n’a pas de renseignements quant aux endroits où ces infirmières travaillent ni sur leurs contrats de travail.
Paula Doucet ajoute qu’il s’agit d’infirmières itinérantes dans bien des cas. Vitalité dit en embaucher pour répondre à des besoins immédiats et qu’il s’agit d’une solution temporaire.
Ces renforts permettent de réduire la charge de travail du personnel, de prévenir l’épuisement professionnel et des heures supplémentaires, et de maintenir les services essentiels à la population, explique Vitalité.
Paula Doucet a indiqué en décembre qu’environ 1200 postes sont à pourvoir dans le domaine des soins aigus.
D’après un reportage de Hannah Rudderham, de CBC