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Moins d’étudiants étrangers pour plus de logements? Des étudiants se prononcent

Harshal Bhasgauri est un étudiant de l’Inde.

Harshal Bhasgauri, un étudiant étranger d'origine indienne, a eu de la difficulté à trouver un logement à Ottawa, mais il pense qu'Ottawa accueille trop d'étudiants étrangers.

Photo : Submitted by Harshal Bhasgauri

Radio-Canada

Le plafonnement du nombre d'étudiants étrangers admis au Canada n'est pas la solution à la crise du logement, soutient un militant qui les défend. Son opinion ne fait toutefois pas l'unanimité.

Le coût des loyers dans plusieurs métropoles canadiennes a monté en flèche au cours des 20 dernières années, une période durant laquelle le nombre d'étudiants étrangers a augmenté de 325 % au pays. C'est dans ce contexte que le ministre fédéral du Logement, Sean Fraser, a évoqué cette semaine la possibilité de plafonner le nombre d'étudiants étrangers admis.

Selon le militant d'origine indienne Jaspreet Singh, qui défend le droit des étudiants étrangers, limiter leur entrée n'est cependant pas la solution à la crise du logement. Ce sont en fait les personnes cupides qui considèrent le logement comme un investissement qui en seraient les responsables, dit-il.

Jaspreet Singh en entrevue à la caméra près du stationnement d'un hôtel.

Jaspreet Singh, un militant qui défend les droits des étudiants étrangers, estime que le plafonnement n'est pas la solution à la crise du logement.

Photo : Radio-Canada

Jaspreet Singh estime que les établissements scolaires devraient avoir la responsabilité de fournir plus de logements pour les étudiants s’il en manque. Si le nombre élevé d’étudiants étrangers nuit à la qualité de l’éducation, alors imposer une limite pourrait être une solution, dit-il toutefois.

Comment les locataires peuvent-ils être à l'origine de la flambée des prix? Nous avons de vrais problèmes, mais je pense que les solutions que nous proposons n'auront aucun effet, indique-t-il.

C'est peut-être un investissement étranger qui fait monter en flèche les prix des logements au Canada, mais ce n'est pas l'étudiant étranger.

Une citation de Jaspreet Singh, militant pour les étudiants étrangers

À deux doigts de faire une dépression nerveuse

L'expérience de ces étudiants sur le marché locatif peut d'ailleurs être particulièrement difficile, notent des experts.

La discrimination de la part des propriétaires à l'endroit des étudiants, puisqu'ils sont souvent racisés, rend leur recherche de logement ardue, selon la professeure de l'Université York Tania Das Gupta, qui se spécialise en immigration.

Harshal Bhasgauri, un étudiant de l'Inde qui commencera bientôt ses études au Collège George Brown, à Toronto, affirme que ses demandes auprès de propriétaires ont été rejetées à plusieurs reprises.

Pour être honnête, je suis toujours à deux doigts de faire une dépression nerveuse à cause de la peur de me retrouver à la rue. Je pense tout le temps à retourner dans mon pays, ce qui est terrible parce que je suis ici juste pour m'éduquer, confie-t-il.

Son agent immobilier lui a dit que les refus étaient dus à son statut d'étudiant étranger, qui ne lui permet que de travailler 20 heures par semaine. Dans ses premiers 15 à 20 jours au pays, Harshal Bhasgauri dit n'avoir reçu absolument aucun rappel ni message texte de propriétaires.

Harshal Bhasgauri estime par contre que le Canada accueille trop d’étudiants étrangers pour ensuite les laisser sans aide.

Bien qu'il soit extrêmement bénéfique pour le Canada d'accueillir des immigrants et de donner aux ressortissants d'autres pays l'occasion de découvrir un pays industrialisé [...] je pense qu'à un moment donné, ce pays doit se rendre compte qu'il fait un pas en avant et deux pas en arrière, dit-il.

Ils essaient d'être inclusifs dans les idées sur ce dont les gens ont besoin, alors que la vérité est que les gens ont juste besoin d'un toit.

Une citation de Harshal Bhasgauri, étudiant étranger d'origine indienne

Selon lui, une des solutions à la crise du logement serait d’arrêter de construire de grosses maisons individuelles, mais plutôt bâtir des immeubles résidentiels.

Avec les informations de CBC

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