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Étudiants étrangers : « L’éducation est notre champ de compétence exclusif », dit la CAQ

Des étudiants marchent dans la rue.

L'idée de plafonner le nombre d'étudiants étrangers au pays fait des vagues.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Le gouvernement du Québec persiste et signe : l'éducation est une compétence provinciale et c'est lui qui décide combien d'étudiants étrangers il accepte dans ses établissements postsecondaires, pas Ottawa.

Cette réaction survient alors que les membres du Cabinet de Justin Trudeau sont en retraite à Charlottetown pour discuter de plusieurs enjeux. Durant cette retraite, l'idée de plafonner le nombre d'étudiants internationaux a été soulevée pour alléger la pression sur le marché locatif au pays, proposition qui est loin de faire l'unanimité.

L'éducation est notre champ de compétence exclusif. C'est nous qui fixons nos seuils et nos chiffres. Avec la réforme du PEQ, on va faciliter l'accès à la résidence permanente des étudiants internationaux francophones qui maîtrisent le français. Ce n'est pas à Ottawa de nous dicter un seuil, réagit la CAQ à ce sujet.

Plus particulièrement, Pascale Déry, ministre de l'Enseignement supérieur du Québec, a tenu à rappeler que l'éducation est une compétence provinciale avant tout, bien qu'elle reconnaisse que l'octroi de visas relève du fédéral.

Il est vrai que les visas sont délivrés par le fédéral, mais l’enseignement supérieur et l’éducation sont des compétences exclusives du Québec, et ce sont les universités ici qui décident combien d’étudiants elles vont accueillir, a-t-elle soutenu.

L'importance de l'immigration étudiante

Interpellée sur la question, Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, n'est pas d'avis qu'il faut réduire le nombre d'étudiants étrangers au Québec, surtout ceux francophones, qualifiés d'importants pour le Québec.

L’immigration francophone passe beaucoup par les étudiants étrangers et c’est important pour les établissements d’enseignement ici. Au Québec, on s’occupe très bien de nos affaires et l’éducation est une compétence provinciale.

Une citation de Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec

De son côté, François-Philippe Champagne, ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, l'immigration fait partie de la solution pour répondre aux enjeux économiques du pays, notamment en matière de transition énergétique, alors que le Québec est un chef de file dans la filière des batteries.

Quand j’entends "immigration", j’entends pénurie de main-d'œuvre. On va avoir besoin de gens pour assurer la prospérité [économique du pays] à long terme. Quand on fait le choix d’accueillir quelqu’un chez nous, il faut s’assurer qu’elle puisse prospérer chez nous. Si on veut assurer une prospérité à long terme, il faut grossir l’écosystème, précise-t-il.

Trudeau se montre prudent

Lorsque questionné en point de presse à Charlottetown quant au rôle du Québec et des provinces en matière d'éducation, le premier ministre fédéral s'est montré prudent et souligne la volonté d'Ottawa de respecter les différentes juridictions.

On sait qu'au Québec, par exemple, la situation au niveau du logement est différente parce qu'il y a plus de logements abordables et une plus grande proportion de subventions. On va travailler de manière collaborative et respectueuse avec les différentes juridictions et on va se concentrer sur le défi qu'on voit ensemble de s'assurer que les gens puissent avoir des logements abordables qui ont de l'allure, a expliqué Justin Trudeau.

Il ajoute que la crise du logement n'est pas le résultat d'une seule cause, et que les étudiants étrangers sont importants pour l'économie, alors que de nombreux emplois sont disponibles actuellement.

Pour le ministre fédéral du Logement, de l'Infrastructure et des Collectivités, Sean Fraser, cependant, cette idée n’est qu’une des options à envisager, affirmant qu’il faudrait avoir une sérieuse réflexion sur cette question.

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