La pénurie de personnel inquiète le monde de l’éducation

Les centres de services scolaires peinent à pourvoir tous les postes libres dans les établissements d’enseignement, autant en Mauricie qu’au Centre-du-Québec. On ne parle pas seulement d’un manque d’enseignants : les emplois associés au personnel de soutien ainsi qu’au personnel des services de garde sont également touchés.

C’est dans ce contexte que le Centre de services scolaire du Chemin-du-Roy organisait une grande journée d’embauche jeudi, au Complexe Laviolette de Trois-Rivières.

Des centaines de professionnels se sont rendus sur place, alors que le CSS affichait, seulement pour ses besoins en enseignement, 9 postes, mais aussi 32 contrats à temps plein et 123 contrats à temps partiel.

En incluant tous les corps d’emplois, le CSS du Chemin-du-Roy frôlait les 500 emplois à pourvoir. Les candidats externes et les retraités de l’enseignement sont notamment sollicités.

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Les syndicats tirent la sonnette d’alarme

Si cette journée d’embauche semble avoir été bénéfique, les enjeux reliés à la main-d’œuvre dans les écoles demeurent importants, affirme le président du Syndicat de l’enseignement des Vieilles-Forges, Stéphane Béland.

Ce n’est pas d’hier qu’on sait qu’il faut rendre la profession enseignante plus attractive. Ça fait des années qu’on répète, quand nous sommes en négociation nationale par exemple, qu’il nous faut de meilleures conditions de travail.

Même son de cloche du côté du Syndicat du soutien scolaire du Chemin-du-Roy. Sa présidente par intérim, Annie Laflamme, représente près de 1400 membres tels que des ouvriers, des employés des services informatiques, des services de garde et des services administratifs, des secrétaires et des techniciens en éducation spécialisée.

La situation est inquiétante, mais ce n’est pas nouveau. On a hâte que le ministère [de l’Éducation] décide de vraiment mettre les bouchées doubles, de mettre l’accent sur l’éducation.

Si elle concède que des employés des services de garde pourraient aider les enseignants en devenant des aides à la classe, Mme Laflamme estime qu’il faudra aussi se pencher sur les conditions de travail de ces employés.

Elle tire également la sonnette d’alarme en ce qui a trait à la perte d’expertise qu’elle remarque du côté des éducateurs spécialisés. Au Centre de services scolaire du Chemin-du-Roy, on a une vague de démissions de nos éducateurs spécialisés. Certains partent avec 20 ans d’expertise, déplore-t-elle.

Manque d’enseignants : Bernard Drainville lance un cri du coeur.ÉMISSION ICI PREMIÈRE.Toujours le matin.

Manque d’enseignants : Bernard Drainville lance un cri du coeur

ÉMISSION ICI PREMIÈREToujours le matin

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Des besoins ailleurs sur le territoire

Le CSS du Chemin-du-Roy n’est pas le seul à être confronté à une pénurie de personnel.

En date du 16 août, le CSS de l’Énergie recherchait 48 personnes du côté du personnel de soutien, dont 41 dans les services de garde. Le CSS spécifiait que parmi ces 41 postes, 34 étaient pour moins de 10 heures par semaine.

Il manquait aussi une vingtaine d’enseignants, dont trois à temps plein.

Le CSS des Chênes dit devoir composer avec une pénurie de personnel, notamment en adaptation scolaire, en enseignement de l’anglais au primaire et au secondaire, de même qu’en français, en mathématiques et en sciences.

Le Service des ressources humaines croit être en mesure d’assurer une rentrée sans problématiques majeures, comme ce fut le cas l’an dernier. Le processus de recrutement, d’entrevues et d’embauches est en cours, mentionne la conseillère en communication du CSS des Chênes, Andréane Proulx.

Du côté du CSS de la Riveraine au Centre-du-Québec, les chiffres n’étaient pas disponibles, tout comme au CSS des Bois-Francs.

D'après le reportage de Jonathan Roberge, des entrevues réalisées au Téléjournal Mauricie-Centre-du-Québec et à l'émission En direct.