Des Premières Nations veulent être écoutées au sujet de la fermeture des fermes de saumons

Les fermes des îles Discovery produisent le quart des saumons d'élevage de la Colombie-Britannique, selon l'Association des éleveurs de saumons de la province.
Photo : Pacific Salmon Foundation / Pacific Salmon Foundation
Une coalition représentant 19 Premières Nations de la Colombie-Britannique et l'Union des chefs autochtones de la Colombie-Britannique (UBCIC) a demandé à la Cour fédérale d'intervenir dans une affaire concernant la fermeture de fermes piscicoles au large de l'île de Vancouver et la survie du saumon sauvage.
Dans une déclaration commune, la coalition indique qu'elle s'adresse à la Cour afin de protéger le saumon sauvage pour les générations actuelles et futures.
En février dernier, l'ancienne ministre fédérale des Pêches, Joyce Murray, avait annoncé la fermeture de 15 fermes d'élevage de saumons de l’Atlantique à filets ouverts au large des îles Discovery, près de Campbell River.
Ces fermetures sont contestées par deux Premières Nations de la région et trois entreprises de pisciculture. qui estiment que la décision de la ministre était déraisonnable et incompatible avec l'obligation de consulter les Premières Nations We Wai Kai et Wei Wai Kum.

Les fermes d'élevage à filets ouverts sont critiquées parce qu'elles augmentent les risques de propagation de maladies chez les saumons sauvages vivant dans les eaux avoisinantes.
Photo : Fournie par Mowi
Joyce Murray avait alors déclaré que la région des îles Discovery était une voie de migration essentielle pour le saumon sauvage et que les données scientifiques récentes faisaient état d'incertitudes quant aux risques posés par les fermes piscicoles pour le saumon sauvage.
Les fermes piscicoles à filets ouverts situées au large de la côte de la Colombie-Britannique font l'objet d'un débat important. Des groupes de défense de l'environnement et certaines nations autochtones affirment que ces fermes sont liées à la transmission de maladies qui touchent les saumons sauvages, tandis que l’industrie et certains politiciens locaux affirment que des milliers d'emplois sont menacés si les activités sont progressivement éliminées.