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Un nouveau cours sur les langues algonquiennes offert à Odanak

Des étudiants assis à des bureaux face à une enseignante.

Le reportage de Kassandra Lebel

Photo : Radio-Canada / Kassandra Lebel

Radio-Canada

Pour la première fois, trois établissements d’enseignement supérieur du Québec s’unissent pour permettre à des étudiants d'apprendre, au sein même d’une communauté autochtone, la didactique des langues algonquiennes.

Une cinquantaine d'étudiants de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) se trouvent cette semaine au Collège Kiuna pour apprendre la didactique d’une langue algonquienne, telle que l’innu-aimun, l’atikamekw nehiromowin, l’anishinaabemowin et l’abénakis.

Les 52 étudiants proviennent de 11 différentes communautés des Premières Nations et sont réunis à Odanak, au Centre-du-Québec, où se trouve le seul centre collégial autochtone de la province.

C'est un rêve qui devient réalité, affirme l'enseignante du Collègue Kiuna Jimena Terreza, qui a eu l’idée d'un tel cours. Il y a vraiment des gens de tous les âges, des gens qui travaillent déjà, qui sont des enseignants, il y en a qui sont ici juste pour le plaisir, parce qu’ils sont passionnés de leur langue, il y en a qui font de la musique, constate celle qui est chargée de cours pour cette école d'été.

Nicole O'Bomsawin avec un tambour dans les mains, devant un micro.

L'enseignante au Collège Kiuna Nicole O’Bomsawin durant la cérémonie d'ouverture de l'école d'été en didactique d'une langue algonquienne, au Collège Kiuna à Odanak.

Photo : Radio-Canada / Andréanne Lemire

Plusieurs, comme Gaëlle Mollen, sont venus redécouvrir les fondements de leur langue maternelle. L’innu, c’est ma langue maternelle et je suis actuellement en train de l'apprendre pour l’enseigner. C’est une expérience pour moi de renforcer mes connaissances sur la langue, témoigne-t-elle.

Quand on apprend comment fonctionne la langue, on apprend aussi qui on est, parce qu’on va vraiment jusqu’aux racines. C’est la vision du monde qui traverse la langue, mais on n’est pas conscient de ça quand on fait juste parler, ajoute l’enseignante au Collège Kiuna Nicole O’Bomsawin.

Cette formation, qui débutait lundi, ouvre aussi la porte à d'enrichissantes discussions entre les participants.

Je suis venu avec ma tante, qui est une aînée aujourd’hui. C’est quelque chose qui va être stimulant, je vais pouvoir échanger avec elle et avec d’autres étudiants aussi et d’autres nations sur les problèmes qu’ils rencontrent, la revitalisation de leur propre langue et peut-être aller chercher des outils chez d’autres nations, affirme Shikuan Vollant. 

Des personnes assises à des tables au Collège Kiuna et une dame qui parle à un podium.

Cinquante-deux étudiants participent à cette toute première école d'été en didactique d'une langue algonquienne qui est issue d'un partenariat entre l'UQTR, l'UQAC et le Collège Kiuna. (Photo : 8 août 2023)

Photo : Radio-Canada / Andréanne Lemire

Une cérémonie d’ouverture, à laquelle étaient conviés les médias, a eu lieu lundi pour marquer le coup d’envoi de cette nouvelle école d’été.

Avec les informations de Kassandra Lebel

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