L’Assemblée des chefs du Manitoba regrette le départ de Marc Miller

L’Assemblée des chefs du Manitoba regrette le départ de Marc Miller du ministère des Relations Couronne-Autochtones. L’organisation dit espérer que son remplaçant ira de l’avant avec les recherches pour retrouver les restes de femmes autochtones victimes d'un tueur en série présumé.

Marc Miller a prêté serment mercredi dernier en tant que nouveau ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté après le remaniement ministériel du Cabinet de Justin Trudeau.

Il était responsable du portefeuille des Relations Couronne-Autochtones depuis 2021, après être entré au gouvernement en tant que ministre des Services aux Autochtones, en 2019.

Gary Anandasangaree, l’un des nouveaux venus au Cabinet Trudeau, prendra la relève de Marc Miller.

M. Anandasangaree a notamment siégé plusieurs fois au Comité permanent des affaires autochtones et du Nord de la Chambre des communes.

Appels à financer les fouilles de Prairie Green

C'est décevant, mais je suis aussi très heureuse pour lui, déclare la grande cheffe de l'Assemblée des chefs du Manitoba, Cathy Merrick, au sujet du changement de mandat de Marc Miller.

D'après elle, les dirigeants des Premières Nations du Manitoba sont prêts à travailler avec M. Anandasangaree pour poursuivre le bon travail de Marc Miller dans le dossier des recherches pour retrouver les restes de femmes autochtones victimes d’un tueur en série présumé.

Les familles des victimes réclament depuis plusieurs mois les fouilles du dépotoir de Prairie Green, au nord de Winnipeg, où pourraient se trouver les dépouilles de deux d'entre elles.

Si cet homme qui a été placé là en tant que nouveau ministre a un cœur, il va nous tendre la main et il va nous aider à retrouver nos femmes dans ces dépotoirs.

Ce mois-ci, Marc Miller a qualifié la décision du gouvernement provincial de ne pas financer les fouilles du dépotoir de Prairie Green de « sans cœur », ajoutant que le gouvernement fédéral était prêt à jouer un rôle dans cette affaire.

Le gouvernement fédéral n’a pas encore annoncé s’il allait financer les recherches.

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Si c'était n’importe qui d'autre dans ces décharges, on aurait envoyé l'armée ici, mais quand il s'agit de nos femmes, nous devons supplier différents ordres de gouvernement pour qu'ils nous entendent et qu'ils comprennent, affirme Cathy Merrick.

La Fédération métisse du Manitoba (MMF) remercie quant à elle M. Miller pour son travail et souhaite la bienvenue dans ce nouveau poste à M. Anandasangaree.

J'ai eu le plaisir de passer du temps avec le ministre Anandasangaree à de nombreuses reprises et j'ai hâte de discuter avec lui de cette question et d'autres questions importantes pour les Métis de la rivière Rouge, déclare David Chartrand, président de la MMF, par voie de communiqué.

« Personne ne nous dit rien »

Le chef de la Première Nation Wuskwi Sipihk, située à environ 540 km au nord-ouest de Winnipeg, dit avoir été surpris d’apprendre le changement de portefeuille de Marc Miller.

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Personne ne nous dit rien. On met simplement qui on veut là-bas sans nous consulter et nous le faire savoir, déplore Elwood Zastre.

Marc Miller était, d’après lui, correct. Il espère que le nouveau ministre comprendra comment travailler avec les communautés des Premières Nations.

J'espère seulement qu'il fera ce qui est juste pour notre peuple.

De son côté, Gary Anandasangaree qualifie la situation des femmes autochtones victimes d’un tueur en série présumé à Winnipeg d'absolument déchirante.

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Le nouveau ministre affirme qu'il s’entretiendra avec les familles de Morgan Harris et de Marcedes Myran afin de déterminer une solution qu'elles jugent juste et appropriée.

Pour moi, la première étape est de m'engager à apporter du soutien et à aller au fond des choses.

Avec les informations de La Presse canadienne