Des chercheurs étudient la réintroduction du bison au parc national Banff

Le troupeau de 31 animaux s'est agrandi en cinq ans pour atteindre plus de 80 têtes.
Photo : Parcs Canada / Peter White
La réintroduction des bisons dans le parc national Banff, en Alberta, est l'occasion pour des chercheurs d'étudier de quelle façon cet animal interagit avec son nouvel environnement et dont le retour dans cette région se répercute sur les autres espèces et l'écosystème.
Visiter le troupeau de bisons du parc national Banff est un périple, mais pour certains chercheurs, c'est l'occasion d'observer le retour d’une espèce qui avait pratiquement disparu des Rocheuses. Étudiant en maîtrise à l'Institut des ressources naturelles de l'Université du Manitoba, Alexander Araujo est l’un d’entre eux.
Il étudie là où [les bisons] se trouvent, là où ils vont et dans les zones qu'ils visitent le plus souvent, comment leur présence modifie l’environnement et les autres créatures
.
Réintroduit dans une région éloignée du flanc est du parc en 2017 dans le cadre d'un projet de Parcs Canada, le troupeau n’était constitué que de 31 bêtes. Cinq ans plus tard, il en compte plus de 80.
Les bisons ont exploré une zone de 257 kilomètres carrés à l'intérieur de la région délimitée par Parcs Canada, qui est de 1200 kilomètres carrés. La plupart des explorations ont eu lieu au cours de la première année où les bisons étaient libres de circuler et où ils étaient plus curieux de leur nouvel environnement.

Le troupeau semble attiré par des zones forestières ayant été incendiées par le passé.
Photo : Parcs Canada / Dan Rafla
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À partir des données recueillies entre 1909 et 2020, M. Araujo conclut que le troupeau est attiré par les zones de forêts qui ont été incendiées, notamment par des terres où il y a eu 10 feux de forêt ou plus.
Après un incendie, il y a soudainement de la lumière, beaucoup plus de nutriments et une repousse vigoureuse
, explique-t-il. Des matières végétales très nutritives et très appétissantes, c'est tout simplement très savoureux pour eux.
Jodi Hilty, présidente et scientifique en chef de l'organisme à but non lucratif Yellowstone to Yukon Conservation Initiative, estime que l’étude du troupeau pendant sa réintroduction représente une occasion importante, non seulement pour des raisons scientifiques, mais aussi parce que le projet pourrait contribuer à restaurer la biodiversité dans la région.
Les bisons sont connus pour être des ingénieurs de l'écosystème.
Selon Jodi Hilty, la façon dont les excréments des bisons agissent sur la vie des insectes et des oiseaux, et le temps que le troupeau passe dans les zones subalpines font partie des premières découvertes. Le troupeau de Banff n'en est qu'à ses débuts et est appelé à grossir.
Avec les informations de Helen Pike et de l'émission Daybreak Alberta