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Université Laurentienne : de grandes attentes pour le nouveau plan stratégique

Le panneau à l'entrée de l'Université Laurentienne.

Ce sera le premier plan stratégique de l'Université Laurentienne depuis la crise.

Photo : Radio-Canada / Yvon Theriault

L’Université Laurentienne est en voie d’établir un nouveau plan stratégique pour les années 2024 à 2029, le premier depuis le début de ses déboires financiers.

Afin de bâtir un plan qui prenne en considération les besoins de sa communauté, l'établissement a mis en ligne un sondage pour que tous puissent s'exprimer sur son avenir.

Selon la rectrice et vice-chancelière de l’Université, Sheila Embleton, cette consultation est essentielle pour garantir le succès du plan stratégique.

En engageant activement toutes les parties concernées dans le façonnement de notre avenir, nous aurons l’assurance que nos priorités stratégiques s’alignent sur les besoins et sur les aspirations de notre communauté, peut-on lire dans un communiqué publié tard vendredi dernier.

Crise à l'Université Laurentienne

Consulter le dossier complet

Blason bleu et jaune.

Attentes diverses

Lors de la crise financière à l’Université Laurentienne, de nombreux programmes ont été abolis, dont le programme d'études de l’environnement.

La présidente sortante de l'Association générale des étudiants et étudiantes de l'Université, Avery Morin, souhaite renverser cette situation.

La communauté travaille très fort pour rebâtir un nouveau programme, affirme-t-elle.

C'est un avis que partage Naomi Grant, présidente de la Coalition Bien-Vivre de Sudbury. Elle espère que tous les domaines d’études soient enseignés à la Laurentienne.

C'est très important que ce soit une université complète, que l'on puisse suivre une éducation dans tous les domaines importants.

Une citation de Naomi Grant, présidente de la Coalition Bien-Vivre Sudbury
Naomi Grant accorde une entrevue.

Naomi Grant espère que les espaces verts de l'Université Laurentienne seront protégés pour les cinq à quinze prochaines années.

Photo : Radio-Canada / Bienvenu Senga

Elle ajoute par ailleurs que la protection des espaces verts et le développement des relations avec la communauté devraient être des éléments non négligeables du prochain plan stratégique.

Pour sa part, Anthony Davis, président sortant de la Chambre de commerce du Grand Sudbury, suggère que l’Université se concentre sur deux aspects principaux : la responsabilité financière et l’adaptation à la nouvelle clientèle.

Ils doivent s’assurer que la Laurentienne soit là pour longtemps, qu’il y ait une responsabilité financière à chaque prise de décision. Mais il faut aussi offrir des services qui plaisent à sa nouvelle clientèle et qui donneront envie aux étudiants de rester à Sudbury, explique-t-il.

En ce sens, M. Davis recommande la mise sur pied ou le développement de programmes centrés sur le marketing, les affaires ainsi que l'ingénierie minière et électrique.

Manque de considération envers la communauté francophone

Si plusieurs apprécient l'idée du sondage, Joanne Gervais, directrice générale de l’Association canadienne-française de l'Ontario du Grand Sudbury (ACFO), craint que l'Université fasse semblant de se soucier de l’avis des francophones.

Je crains que dans leurs esprits, le plan stratégique soit déjà écrit et que ce soit un exercice qu’on leur demande de faire.

Une citation de Joanne Gervais, directrice générale de l’Association canadienne-française de l'Ontario du Grand Sudbury

On va potentiellement ressortir avec un plan stratégique qui dit que les francophones sont tous bien contents avec les services [offerts] à l'Université, s'inquiète Mme Gervais, qui souligne l'insatisfaction de nombreux francophones à l'endroit de la Laurentienne.

Joanne Gervais accorde une entrevue.

Joanne Gervais est pessimiste pour l'avenir de la francophonie à l'Université Laurentienne.

Photo : Radio-Canada / Bienvenu Senga

La directrice déplore notamment un manque de communication avec les associations francophones.

Ils veulent les avis des membres de la communauté, mais s’ils ne sont pas au courant que [le sondage] existe et qu'ils peuvent y participer, on pourra encore répéter les mêmes choses que l'on dit tout le temps des francophones : ils n’ont pas répondu à l'appel, s'indigne Mme Gervais.

Joanne Gervais se montre pessimiste quant à l’avenir de la Laurentienne pour les francophones.

Ça fait deux ans, trois ans, que l'on dit être une institution bilingue, que la communauté francophone est très importante, mais on ne leur parle pas. On ne discute pas avec eux. On a coupé 28 programmes et on n'a rien dit à personne. On n'est pas allés consulter cette communauté pour voir s’il y avait un moyen de travailler ensemble, renchérit la directrice.

Aux yeux de Mme Gervais, la communauté a besoin d'un établissement d’enseignement postsecondaire purement francophone.

Elle soutient que l’Université Laurentienne aurait avantage à devenir un établissement unilingue anglophone, signe que l’ACFO du Grand Sudbury a bien l'intention de continuer de se battre pour avoir une université francophone dans la ville, malgré le refus de financement du gouvernement provincial.

Le plan stratégique 2024-2029 de la Laurentienne devrait être finalisé au début de 2024.

Avec les informations de Bienvenu Senga

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