Le BEI ouvre une enquête après la mort d’une personne à l’Hôpital de Hull

Le Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a décidé d’ouvrir une enquête au sujet d’une intervention impliquant le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) à l’Hôpital de Hull.

C’est ce qu’on apprend dans un communiqué du BEI diffusé mardi à la suite de la mort d’une personne qui a chuté du 4^e étage de l’établissement.

Aux alentours de 1 h mardi, une demande d’assistance a été transmise au SPVGconcernant une personne désorganisée à l’Hôpital de Hull.

À leur arrivée sur les lieux, les agents de police auraient trouvé la personne dans un laboratoire où sont entreposés des produits inflammables.

Vers 1 h 30, les policiers auraient remarqué que la personne tenait un briquet et un objet en métal.

Quelques minutes plus tard, la personne serait tombée de la fenêtre. Malgré des manœuvres de réanimation administrées par les ambulanciers, sa mort a par la suite été constatée.

Des questions demeurent

À la suite de l’ouverture de l’enquête du BEI, le président du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet, a exprimé son étonnement au sujet de certains éléments, et notamment en ce qui concerne l’accès au laboratoire.

Comment on fait pour avoir accès au laboratoire et à des produits aussi dangereux sans qu'il y ait plus de contrôle et sans que ça n'ait semblé causer quelques problèmes que ce soit pour entrer de la part de la personne? s’est-il demandé.

D’après les informations transmises par l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le laboratoire dans lequel a pénétré la personne est un laboratoire de pathologie, habituellement verrouillé, où sont effectuées des analyses d’échantillons qui proviennent du corps humain.

M. Brunet s’est par ailleurs interrogé au sujet de l’état de santé mentale de la personne en question. Le BEI a pour sa part mentionné des propos décousus et suicidaires. Une prise en charge plus conséquente de son cas aurait, selon M. Brunet, été possible.

Si la personne était le moindrement connue pour des problèmes de santé mentale, comment on a fait pour ne pas s’en occuper plus ou mieux?

Cinq enquêteurs du BEI ont la responsabilité de l’enquête pour tenter d'éclaircir les circonstances de l’événement.

Invité à réagir par Radio-Canada, le Centre intégré de santé et de services sociaux de l'Outaouais a préféré se garder de tout commentaire en raison de l’enquête en cours.

Bien que cet événement soit malheureux, nous vous confirmons que toutes nos activités régulières ne sont pas compromises au CH de Hull. [...] Nous remercions nos équipes présentes sur place pour leur professionnalisme dans cette situation malheureuse et nous offrons aux proches de la victime toutes nos sympathies, a-t-il simplement été mentionné.