Le MPO dit être équipé pour surveiller la pêche autochtone au homard en N.-É.

Pêches et Océans Canada a conclu neuf ententes provisoires avec neuf Premières Nations dans les maritimes.
Photo : CBC/Eric Woolliscroft
Pêches et Océans Canada (MPO) affirme que ses équipes seront sur l'eau et bien équipées pour surveiller la conformité des pêches au homard des Premières Nations cet été.
Cet engagement fait suite à une pêche chaotique des civelles au printemps. La pêche aux bébés anguilles est devenue une activité illégale généralisée par certains pêcheurs autochtones et non autochtones.
Le MPO a donc fermé la pêche légale de la civelle, ce qui a eu des répercussions à la fois pour les titulaires de permis commerciaux et les groupes autochtones dont les plans de pêche avaient été approuvés par le ministère.
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Je tiens à préciser qu'il s'agit de deux pêcheries très différentes
, précise le directeur de la conservation et de la protection de la région des Maritimes, Tim Kerr.
Il explique que la pêche au homard est menée sur l'eau
et que les prises sont ramenées à terre, alors que les civelles sont capturées au milieu de la nuit sur de nombreuses rivières traversant la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.
L’équipe de conservation et de protection est très bien équipée pour faire respecter la pêche au homard qui s’en vient
, dit-il.
Baie Sainte-Marie
En avril, Tim Kerr avait aussi dit que le MPO disposait de ressources suffisantes pour surveiller la pêche à la civelle. L’affirmation a été contestée par les titulaires de permis commerciaux, qui ont fait valoir que le ministère était incapable ou refusait d'arrêter la pêche illégale à la civelle.
Tim Kerr assure que des agents seront sur les quais et patrouilleront dans la baie Sainte-Marie pour surveiller la pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles (ASR), qui ne permet pas la vente des prises.

Pêcheur autochtone le 22 octobre 2020 à Saulnierville, dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse.
Photo : CBC / Eric Woolliscroft
La baie a été un centre important de la pêche autochtone au cours des dernières années avec la vente de homard ASR capturé par des membres de la Première Nation Sipekne'katik.
En ce qui concerne notre capacité à surveiller de manière adéquate la conformité des pêcheurs de homard en vertu du permis ASR cet été, je peux vous assurer que nous disposons de ressources pour le faire efficacement dans des zones telles que la baie Sainte-Marie
, assure-t-il.
Michael Leonard, le directeur de la gestion des pêches autochtones pour la région des Maritimes du MPO, cite les efforts du ministère pour promouvoir et mettre en œuvre les droits de pêche issus de traités.
Ça inclut les décisions de la Cour suprême du Canada, qui donne le droit aux Autochtones de gagner leur vie convenablement grâce à la pêche.
Pêche au homard de subsistance
Le tribunal a également confirmé le pouvoir du gouvernement de réglementer les droits de pêche issus de traités à des fins de conservation.

Des pêcheurs mi'kmaw transportent des casiers à homard à Saulnierville, en Nouvelle-Écosse, en septembre 2020.
Photo : CBC / Robert Short
Michael Leonard indique que le MPO avait conclu neuf ententes provisoires
avec neuf Premières Nations des Maritimes pour mener une pêche au homard de subsistance modérée.
Le MPO a donné le 31 mai une autorisation pour la pêche alimentaire, sociale et rituelle de plusieurs espèces à la nation de Sipekne'katik. Le permis comprend le homard.
Le directeur des pêches de Sipekne'katik, Michael McDonald, affirme que la bande a sa propre pêche de subsistance modérée approuvée par la bande, bien qu'elle ne soit pas autorisée par le MPO.
Nous n'avons pas besoin de vendre notre ASR. Nous avons également une pêche de subsistance et nos pêcheurs pêcheront des étiquettes de subsistance dans le cadre de notre plan de gestion des moyens de subsistance
, a précisé Michael McDonald.
Le MPO tente de harceler nos pêcheurs comme il l'a fait l'an dernier, attendez-vous à voir des poursuites judiciaires intentées contre le MPO devant la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse.
Avec les informations de Paul Withers, de CBC