Minuit moins une pour le projet de nouvelle usine à Squatec

Le Groupe Lebel est propriétaire de deux usines à Squatec. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Le maire de Saint-Michel-du-Squatec exhorte le gouvernement provincial à autoriser la concrétisation du projet de nouvelle usine de sciage dans sa municipalité. Le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) refuse d'octroyer un permis qui autoriserait le Groupe Lebel à réaliser son projet en raison de la présence de milieux humides sur le terrain convoité.
Dans une lettre, dont Radio-Canada a obtenu copie, le maire Bruno Malenfant dénonce ce refus du ministre du MELCCFP, Benoit Charette. Cela fait plus d’un an que le fabricant de bois d'œuvre Groupe Lebel attend des nouvelles de Québec afin d’aller de l’avant avec la construction du nouveau bâtiment.
Il faut que les gens soient conscients qu’on ne peut pas se permettre de perdre une entreprise de cette envergure-là, un projet de 35 millions dans une municipalité comme la nôtre.
Une nouvelle usine de sciage permettrait de revitaliser la municipalité, selon le maire. Actuellement, l’entreprise possède deux usines, désuètes, à Saint-Michel-du-Squatec. Bruno Malenfant explique que le projet du Groupe Lebel regrouperait les activités des deux sites sous un seul toit.
M. Malenfant précise que le Groupe Lebel embauche directement et indirectement 300 travailleurs à Saint-Michel-du-Squatec. La présence des usines sur le territoire entraîne des retombées économiques de 30 millions de dollars par an, selon le maire, ce qui a un impact important pour la municipalité, qui compte 1100 habitants.
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Des milieux humides et hydriques sur le terrain convoité
La députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata, Amélie Dionne, affirme qu’elle a pris connaissance de la lettre de M. Malenfant. Elle assure que le Groupe Lebel a obtenu tout l’accompagnement nécessaire de la part du ministre de l’Environnement pour le projet de nouvelle usine de sciage. Les normes environnementales expliquent son refus.
Il y a présence de milieux humides et hydriques sur le terrain projeté : on ne peut plus développer sans tenir compte des impacts environnementaux et des normes en vigueur.
Frustré et inquiet pour l’avenir de sa municipalité, Bruno Malenfant dit avoir de la difficulté à concevoir que le ministère de l’Environnement puisse empêcher la relocalisation d’une usine de cette envergure. On a fait une autoroute à quatre voies reliant Rivière-du-Loup au Nouveau-Brunswick. On a dû en traverser des secteurs humides, en détourner des ruisseaux. Tout ça pour dire que tout se fait
, soutient-il.
Le maire ne perd pas espoir
Je pense qu’il ne faut pas lâcher la serviette, le dossier n’est pas terminé
, lance le maire de Saint-Michel-du-Squatec. Il souhaite qu’un équilibre soit trouvé entre la protection de l’environnement et le développement économique.
De son côté, Amélie Dionne mentionne que les discussions se poursuivent. Une rencontre est prévue pour jeudi entre le préfet de la MRC de Témiscouata, Serge Pelletier, le Groupe Lebel et le cabinet du ministre. On explore différentes pistes de solution au bénéfice des gens de notre région
, conclut-elle.
Avec les informations de Patrick Bergeron