Des milliers d’enseignants dans les rues de Québec

Près de 5000 enseignants des quatre coins de la province ont manifesté samedi à Québec pour revendiquer un allègement des tâches et une hausse salariale. Ils sont sans convention collective depuis avril dernier.

Dans les écoles en ce moment, c'est très difficile. On a de plus en plus d'élèves avec des conditions spéciales qui ont besoin de beaucoup d'aide et on n’est pas capables de fournir, soutient Geneviève Forget, enseignante au secondaire à Gatineau depuis 30 ans.

La présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement, Josée Scalabrini, ajoute que les enseignants ont besoin de bons professionnels de soutien dans les écoles pour que ses membres puissent avoir le temps de donner un bon service à leurs élèves.

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C'est pour les élèves qu'on vient manifester, mentionne pour sa part Hélène Smeesters, enseignante en sixième année en Estrie. Le salaire, c’est un bonus, ajoute-t-elle.

La question des salaires est toutefois au cœur du conflit de travail.

[Les] députés ont une belle augmentation de 30 %. Ils ne veulent même pas nous donner 9 %.

Négociations

La Fédération des syndicats de l’enseignement déplore que mis à part s’être expliqué les demandes, jamais il n'y a eu d’intensification des négociations.

Mme Scalabrini espère que cette manifestation donnera un avertissement au gouvernement.

Le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, affirme avoir fait trois offres substantielles et concrètes au syndicat et être disponible cet été pour tenir autant de rencontres que nécessaire.

Les négociations doivent se poursuivre au cours des prochaines semaines. Les syndicats ne ferment pas la porte à une intensification des moyens de pression dès la rentrée scolaire.

Avec la collaboration de Magalie Masson