Natation Gatineau : le conseil d’administration du club a rencontré l’entraîneur-chef

Brian Kelly fait l’objet de plaintes pour tenue de propos inadéquats, manque de respect et contribution à l’instauration d’un climat toxique au sein du club. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Scott Neufeld
Le conseil d’administration (CA) de Natation Gatineau a rencontré son entraîneur-chef en milieu de journée vendredi. Cet échange intervient au lendemain de la divulgation des plaintes émises à l’encontre de Brian Kelly dans le cadre de l’exercice de ses fonctions.
À la suite de la rencontre, le président du CA de Natation Gatineau, Étienne Lessard, a expliqué que cela avait permis aux deux parties d’exposer leurs points de vue.
Nos attentes lui ont été clairement exprimées. Il nous a démontré une certaine ouverture, il comprend très bien les enjeux. Nous lui avons exprimé aussi le processus de collecte d’informations et notre plan de travail pour les prochaines semaines
, a-t-il détaillé.

La Fédération de natation du Québec envisage de mener une enquête indépendante à la suites des allégations émises à l'encontre de Brian Kelly. (Photo d'archives)
Photo : CBC Kris Ketonen
Pour rappel, Brian Kelly fait l’objet de plaintes pour tenue de propos inadéquats, manque de respect et contribution à l’instauration d’un climat toxique au sein du club.
Ce dernier nie toutefois les allégations émises à son encontre, refusant par ailleurs d’être cité dans le cadre d’une entrevue formelle. Selon lui, les propos qu’il a l’habitude de tenir aux athlètes se sont toujours limités à des recommandations.
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Nous lui avons demandé d’agir en bon coach
Si l’entraîneur-chef ne considère pas son comportement comme problématique, M. Lessard a cependant indiqué que la rencontre du jour avait permis à l’administration du club de lui adresser certains rappels.
Nous lui avons demandé d’agir en bon coach et de faire ce qui est attendu de lui en termes de comportement.
De son côté, Brian Kelly aurait contesté la véracité de certaines allégations durant l’échange, selon M. Lessard, mentionnant des informations erronées
ou imparfaites
dans les propos dirigés contre lui.
Le président du CA du club de natation a expliqué que le processus de collecte d’informations allait maintenant se poursuivre, invitant d’ailleurs les personnes qui désirent porter plainte à le faire, que ce soit auprès du club, de la Fédération de natation du Québec ou de l’Officier des plaintes.

Le président du conseil d'administration de Natation Gatineau, Étienne Lessard
Photo : Radio-Canada
[L’objectif de] notre processus est d’aller dans le fond des choses. On veut connaître l’information, mais il y a un processus d’enquête qui doit être fait par l’Officier des plaintes ou la Fédération de natation du Québec
, a soutenu M. Lessard.
Celui-ci a par ailleurs souligné que toutes les options étaient désormais sur la table, y compris de suspendre l’entraîneur-chef durant l’éventuel processus d’enquête. Ça nous reviendra de prendre les bonnes mesures au bon moment.
La Ville impliquée dans le dossier
Invitée à réagir sur les allégations émises à l’encontre de Brian Kelly, la mairesse de Gatineau France Bélisle s’est refusée à émettre tout commentaire.
L’administration municipale a toutefois été en mesure de confirmer que des discussions entre le Service des loisirs, des sports et du développement des communautés de la Ville de Gatineau et la Fédération de natation du Québec ont eu lieu mercredi, jeudi [et vendredi] sur le dossier.
La conseillère municipale du district de Deschênes, Caroline Murray, a quant à elle tenu à saluer la décision de la Fédération de natation du Québec d’agir.

Caroline Murray, conseillère municipale du district de Deschênes (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Je pense que c’est très important pour le sport en tant que tel, mais également pour les gens qui vivent des situations comme ça, que quand ils décident de sortir et de dénoncer les situations qu’ils vivent, qu'ils soient pris au sérieux.
Mentionnant le cas d’Unigym, mis en lumière par Radio-Canada en mars dernier, Mme Murray a également exprimé son enthousiasme quant aux changements des mentalités
dans le sport.
Si le cas d’Unigym a ouvert une boîte de pandore auprès des autres sports en Outaouais et que les gens ont envie de dénoncer des situations malsaines, un climat toxique, bah moi j’encourage ces gens-là
, a-t-elle déclaré.
Avec les informations de Laurie Trudel et de Nafi Alibert