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Le cri du cœur d’un juge face à la violence conjugale en Saskatchewan

Une femme en détresse tient son téléphone cellulaire.

En 2019, la Saskatchewan a enregistré le taux le plus élevé de violence familiale au Canada avec 519 cas pour 100 000 habitants. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Lors d'une audience jeudi, le juge Richard Danyliuk de Saskatoon a saisi l'occasion pour dénoncer publiquement la problématique de la violence conjugale en Saskatchewan.

Selon les données communiquées par Statistique Canada (Nouvelle fenêtre), en 2019, la Saskatchewan a enregistré le taux le plus élevé de violence familiale dans le pays avec 519 cas pour 100 000 habitants, suivi par le Manitoba avec 417 cas pour la même tranche démographique.

En revanche, les taux les plus bas ont été observés en Ontario, suivis par la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard.

Les hommes de la Saskatchewan sont des chefs de file au Canada dans la résolution de leurs problèmes relationnels par le recours à la violence, se désole le juge Richard Danyliuk.

Il faut arrêter de se cacher. La violence conjugale ne peut plus être balayée sous le tapis. Personne ne tombe volontairement sur une porte ou se blesse dans les escaliers, ajoute-t-il.

En Saskatchewan, le fait est que les hommes aiment frapper les femmes. [...] Nous sommes en 2023, les juges ne devraient pas avoir à dire que c'est inacceptable.

Une citation de Richard Danyliuk, juge

La directrice générale de l’Association provinciale des maisons de transition de la Saskatchewan, Jo-Anne Dusel, considère la déclaration du juge Richard Danyliuk comme une observation pertinente qui reflète fidèlement la réalité de la province.

Le fait de reconnaître qu'il y a quelque chose en Saskatchewan qui mène à un taux très élevé de violence entre partenaires intimes était tout à fait pertinent, précise Jo-Anne Dusel. Il [Richard Danyliuk] a dit des vérités qui ne sont pas faciles à dire. Mais je pense qu'elles devaient être dites.

Jo-Anne Dusel constate une évolution des mentalités au sein des institutions de la province comme la police et la justice, tout en relevant également certaines lacunes.

Sur papier, il y a de bonnes politiques en Saskatchewan, notamment au niveau de la réponse de la police. Pourtant, sur le terrain, ce n’est pas ce que constatent les victimes, souligne Jo-Anne Dusel.

Dans un courriel envoyé à Radio-Canada, la directrice générale de la maison de transition de Regina, Stephanie Taylor, indique que ceux qui ont un problème de violence doivent être encouragés à trouver des solutions pour changer leurs comportements.

Nos efforts doivent se concentrer sur la responsabilisation des hommes qui ne savent résoudre les problèmes que par la violence, écrit Mme Taylor.

Avec les informations de Dan Zakreski et Perrine Pinel

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