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Le Manitoba lance la phase pilote de production de sa première mine de potasse

Carte géographique qui montre l'emplacement de la mine de PADCOM à Harrowby, au Manitoba.

La mine de potasse PADCOM, indiquée par une étoile sur la carte ci-dessous, est située à Harroby, au Manitoba, à environ 16 kilomètres à l'ouest de Russell.

Photo : Province du Manitoba

La phase pilote de production de la toute première exploitation minière de potasse du Manitoba située à Harrowby, à 340 km au nord-ouest de Winnipeg, a été lancée vendredi, sous l’égide de la première ministre Heather Stefanson. 

Le projet aura une capacité de production de 250 000 tonnes de potasse par an. Il comprend une installation de traitement de la potasse avec centrifugeuse et sécheuse.

Potash and Agri-Development Corporation of Manitoba (PADCOM) a acquis les droits sur l’exploitation de la mine, en 2014.

La Première Nation Gambler détient une participation de 20 % dans le projet et se trouve sur le territoire du Traité no 4, au sud-ouest du parc national du Mont-Riding.

Son chef, David LeDoux, est heureux que sa communauté soit partenaire du projet. 

Les méthodes et processus de PADCOM respectent la terre, l'environnement et les habitants de notre région, déclare David LeDoux.

La première ministre Heather Stefanson estime que le temps est venu pour que le Manitoba devienne une destination minière de classe mondiale en raison de la demande mondiale de minéraux très élevée.

En effet, le Manitoba est voisin de la Saskatchewan, plus grand producteur de potasse au monde, et la mine de potasse se situe à proximité de la frontière entre les deux provinces.

Faible impact environnemental et possibilités de développement

Le président de PADCOM, Daymon Guillas, a indiqué que le projet minier sera un catalyseur pour le développement économique de la région et de la province.

Le site utilise un procédé innovant d'extraction par solution sélective, qui consiste à injecter de la saumure chauffée dans le sol pour dissoudre la potasse, puis à extraire la solution. 

Le processus a une empreinte environnementale plus faible que la méthode traditionnelle.

Par ailleurs, Heather Stefanson précise que l'utilisation de l'énergie verte de Hydro Manitoba permettra de faire en sorte que la mine devienne celle qui émet le moins de carbone au monde.

La mine sera une installation neutre en carbone.

Une citation de Heather Stefanson, première ministre du Manitoba

D’après Ressources naturelles Canada, l'appellation potasse désigne divers produits minéraux et chimiques contenant du potassium, un nutriment essentiel aux plantes ainsi qu’un élément entrant dans la composition des engrais.

Le ministre du Développement économique, de l'Investissement et du Commerce du Manitoba, Jeff Wharton, présent aux côtés de Heather Stefanson, a indiqué que la mine aidera à nourrir le monde

Selon lui, il apportera des avantages économiques et sociaux importants et durables aux collectivités locales et à la province.

Des morceaux de potasse reposent à la mine de potasse Mosaic à Esterhazy, en Saskatchewan. (Liam Richards/CP)

Des morceaux de potasse à la mine de potasse Mosaic à Esterhazy, en Saskatchewan. (Liam Richards/CP)

Photo : Radio-Canada

La mairesse de la municipalité de Russell-Binscarth, Judy Snitynsky, se dit fière de travailler avec PADCOM et de voir enfin leurs efforts récompensés.

Selon Judy Snitynsky, le projet offrira des possibilités d'emploi dans la région et assurera le développement économique de Russell- Binscarth. 

Nos concitoyens attendent avec impatience le succès de cette mine de potasse. Le projet génère beaucoup d'enthousiasme au sein de notre communauté d'affaires.

Une citation de Judy Snitynsky, mairesse de Russell- Binscarth

Une annonce pré-électorale ?

Eric Reder, directeur de campagne de la Manitoba Wilderness Community, un organisme qui lutte pour la protection des espèces et des communautés, croit que l’annonce gouvernementale est guidée par des fins électoralistes, puisque le projet de la mine a été autorisé il y a plus d'un an. C'est pour aller chercher des votes, soutient-il.

Eric Reder précise que la société PADCOM est en retard sur son calendrier de construction et a dû demander une prolongation de son permis. Il rappelle que le gouvernement du Manitoba a changé le nom de son ministère à quatre reprises depuis la délivrance du permis.

Un nouveau permis aurait dû être émis, mais il y a un manque de compétence, de leadership et de personnel au ministère de l'Environnement et du Climat.

Une citation de Eric Reder, directeur de campagne de la Manitoba Wilderness Community

Selon lui, il n'existe aucune clause au permis obligeant de signaler publiquement tout problème avec la mine.

PADCOM a déjà investi plus de 12 millions de dollars dans le projet et s'est engagé à partager 11 % des bénéfices nets avec les Premières Nations locales, la Fédération métisse du Manitoba et d'autres gouvernements locaux.

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