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Fini les mauvaises odeurs à Richibucto, Coastal Shell reçoit un ordre de fermeture

L'usine de Coastal Shell Products, à Richibucto

L'usine de Coastal Shell Products, à Richibucto

Photo : Radio-Canada / Pascal Raiche-Nogue

Radio-Canada

Le ministère de l’Environnement ordonne la fermeture de l’entreprise Coastal Shell jusqu’à ce qu’elle trouve une solution aux mauvaises odeurs à Beaurivage, anciennement Richibucto.

J'étais vraiment excitée quand j'ai eu l'appel qu'ils l'ont fermé. Comme Jeannetta Tweedie, de nombreux résidents poussent un soupir de soulagement. Depuis des années, ils se plaignaient de la persistance de mauvaises odeurs émanant de l’usine de transformation de déchets de la mer.

Un plan nécessaire pour rouvrir

L’avis du ministère a été envoyé mercredi soir et dès jeudi matin, les activités étaient à l’arrêt.

Le ministère a indiqué que la compagnie ne respectait pas les conditions de l'autorisation et que les odeurs étaient générées par le stockage inapproprié de déchets de fruits de mer sur le terrain de l’entreprise.

Coastal Shell pourrait rouvrir si elle prouve au ministère qu’elle a un plan de conformité. Ce plan devra être approuvé avant une réouverture.

Comme toujours, nous prenons les préoccupations des résidents très au sérieux. Nous avons agi dès que nous avons eu connaissance de la non-conformité de cette usine, indique le ministère dans une déclaration écrite aux médias.

Les résidents veulent une fermeture définitive

Certains résidents, bien que soulagés, espère que ce n'est qu'une étape vers une fermeture définitive de l'usine.

Ça [la fermeture provisoire], c'est step numéro un. Moi je veux que ça soit complètement fermé pour toujours, assure Jeannetta Tweedie.

Gloria Arsenault est sur la même longueur d'onde. La résidente qui ne parvenait plus àà dormir la nuit. Elle craint que le problème revienne. Tout ce que je veux c'est endroit ou je peux souffler, ma sœur m'a donné ses clés pour son chalet, c'est dix milles de chez moi dans le milieu de la nuit, une femme de 70 ans toute seule, un chalet isolé. On veut pouvoir souffler.

Le maire satisfait

Le maire de Beaurivage Arnold Vautour avait promis en campagne municipale de régler le problème des odeurs. Il est satisfait de la décision.

Arnold Vautour.

Le maire de Beaurivage Arnold Vautour salue la décision du ministère de fermer l'usine Coastal Shell.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Arseneau

Je pense que le ministère a raison et que les gens voient que certaines choses étaient pas faites correctement, dit-il.

La senteur qu’on a là, c’est pas acceptable. Les gens qui vivent proche, c’est l’enfer.

Une citation de Arnold Vautour, maire de Beaurivage

Il espère que l'entreprise règle le problème rapidement, mais il garde ses réserves, puisque le problème existe depuis 2016. Si l'entreprise n'arrive pas à trouver une solution pour réduire les odeurs, elle devra déménager ou fermer pour de bon, affirme-t-il.

Mobilisation citoyenne

La communauté de Beaurivage s’était mobilisée pour exiger que le problème des mauvaises odeurs soit réglé.

Un écriteau carré planté sur le gazon. Il représente un octogone rouge dans lesquels les mots « Stop the Stink » sont écrits en lettres blanches.

Des écriteaux « arrêtez la puanteur » décorent les pelouses à Richibucto, au Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada

Les parents de l’école Soleil-Levant avaient dénoncé publiquement la puanteur à l’extérieur des murs de l’établissement qui forçait parfois les enfants à rester à l’intérieur toute la journée.

En arrivant à l'école, ils se bouchent le nez, avait témoigné Amanda Robichaud, dont les enfants vont à l’école.

Le District scolaire francophone Sud espère que la fermeture sera définitive.

On espère que le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux fera cesser ces odeurs de façon définitive afin de rétablir un environnement propice aux apprentissages et au travail à l’école Soleil Levant, indique la coordonatrice des relations stratégiques Geneviève Chiasson dans un courriel.

Des citoyens s'étaient tournés devant les tribunaux en déposant une série de poursuites civiles pour pousser l'entreprise à apporter des changements à ses installations.

Des affiches étaient visibles un peu partout dans la municipalité et l’histoire avait même fait la une du quotidien torontois The Globe and Mail.

Avec des informations d'Isabelle Arseneau

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