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Feux de forêt : l’incendie de Normétal recule « un peu », la qualité de l’air s’améliore

Après l’arrivée de pompiers du Nouveau-Brunswick, les brigades de l’Abitibi-Ouest reçoivent l’aide de militaires qui arrivent aujourd'hui en Abitibi-Témiscamingue.

Un avion-citerne de la SOPFEU posé au sol.

Un avion-citerne de la SOPFEU au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Photo : Radio-Canada / Priscilla Plamondon Lalancette

Radio-Canada

Les flammes, qui étaient jeudi à moins de 500 mètres de Normétal, reculent « un peu », une première depuis le début de l'incendie. Le brasier n’a causé aucune perte matérielle pour le moment. Il est jugé moins agressif par rapport à mercredi.

Normand Lagrange, directeur général de la MRC d'Abitibi-Ouest, craint cependant que l'incendie ne se rapproche du flanc sud de Normétal, dans la nuit de vendredi à samedi, en raison d'un changement de direction des vents.

Un avion-citerne passe au-dessus d'une route.

Des avions-citernes se sont relayés sans relâche en Abitibi-Ouest mercredi pour empêcher le feu de forêt d'atteindre le village de Normétal.

Photo : Radio-Canada / Jean-Marc Belzile

Depuis hier, la SOPFEU [Société de protection des forêts contre le feu] a proposé à la Municipalité de faire une tranchée de 40 mètres autour du noyau urbain, justement sur le côté sud et sud-est, afin de faire une barrière en enlevant la végétation, a-t-il expliqué à l'émission Des matins en or. Les travaux ont débuté. Il y a eu plus d'un demi-kilomètre hier et ça va se poursuivre aujourd'hui.

Les équipes sur le terrain ont été soutenues jeudi de façon continue par dix avions-citernes. Une équipe des feux majeurs du Nouveau-Brunswick est arrivée ce matin à Normétal pour dresser un état des lieux.

Feux de forêt 2023

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Le ciel était orangé à Senneterre tellement la fumée était épaisse en après-midi le 6 juin.

L'équipe de la SOPFEU qui était sur les lieux a fait d'excellents travaux pour protéger Normétal avec les avions-citernes, avec les tracteurs et avec l'équipe de main-d'œuvre. Avec le peu de personnel qu'ils avaient, c'est incroyable ce qu'ils ont fait pour sauver la ville, a avancé Bruno Pelletier, commandant des pompiers forestiers du Nouveau-Brunswick.

Le pompier Bruno Pelletier fixe la caméra.

Le pompier Bruno Pelletier ne croit pas que l'incendie de Normétal grossira au cours des prochains jours, même s'il se préoccupe de la force des vents.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Le combat contre les flammes, qui fait rage depuis un peu plus d’une semaine, entre dans une nouvelle phase, d'après la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina.

Dans le rayon des bonnes nouvelles, la France, le Nouveau-Brunswick, l'arrivée de nouvelles forces vives sur le terrain permet à la SOPFEU de nous mentionner que la phase de sprint est terminée et qu'on est rendu maintenant à la phase marathon. Dans les prochains jours, prochaines semaines, le défi sera de contenir les feux actifs pour s'assurer de les contenir, puis de les maîtriser pour finalement les éteindre.

Une citation de Maïté Blanchette Vézina, ministre des Ressources naturelles et des Forêts

Une quarantaine de militaires des Forces armées canadiennes sont également attendus aujourd’hui. Le directeur de la sécurité publique à la Ville de Rouyn-Noranda, Luc Tremblay, assure que la Municipalité est prête à les recevoir.

La Reine et Amos

À La Reine, les efforts de la SOPFEU sont jugés encourageants. L’état d’urgence est prolongé de cinq jours. Comme à Clerval, les élus locaux restent sur un pied d’alerte dans l’éventualité où serait décrété un ordre d’évacuation.

Un véhicule de la SOPFEU.

Un véhicule de la SOPFEU

Photo : Radio-Canada / Frédéric Pepin

Les plus récentes consignes, c’est de se tenir prêts, mais aussi, quand même, d’être positifs, a mentionné à Ça vaut le retour la mairesse Fanny Dupras-Rossier. En même temps, je ne peux pas dire que tout va bien aller, personne ne le sait. Il faut faire confiance à la Municipalité.

Plus à l’est, le ministère de la Sécurité publique a transféré une cinquantaine de détenus de la prison d’Amos de façon préventive. Cette opération s’est enclenchée jeudi, bien que la Municipalité ne fasse l’objet d’aucune menace imminente liée aux feux de forêt.

Nord-du-Québec

Les deux feux de forêt sous haute surveillance ont fusionné près de Lebel-sur-Quévillon pour couvrir une surface de 132 000 hectares. Les infrastructures urbaines ne sont pas menacées pour l’instant, selon la SOPFEU. La municipalité compte environ 2000 habitants. Ils ont reçu l’ordre d’évacuer vendredi dernier.

Il y a la SOPFEU qui finalise sa tranchée, qui part du parc industriel jusqu'au club de golf. Les travaux là vont se terminer aujourd'hui. Sur place, aujourd'hui et la nuit, on a des équipes de pompiers, et l'organisation des mesures d'urgence est à Lebel-sur-Quévillon, a précisé Guy Lafrenière, maire de la Municipalité, vendredi matin.

François Legault en point de presse avec la SOPFEU.

Le premier ministre québécois François Legault a fait le point sur les feux de forêt qui sévissent au Québec en point de presse jeudi.

Photo : Radio-Canada

Le premier ministre François Legault a toutefois mentionné qu’un retour n’était pas pour bientôt. La situation est stable. Malheureusement, par contre, c’est peu probable que les gens [de Lebel-sur-Quévillon] puissent retourner à la maison avant mardi, a-t-il déclaré jeudi.

Le gouvernement du Québec a annoncé vendredi matin que les citoyens touchés par les feux de forêt recevront une indemnité forfaitaire de 1500 $ par résidence évacuée.

Nous rembourserons aussi à 100 % les dépenses supplémentaires engagées par les municipalités qui ont mis en place des mesures d'intervention et de rétablissement, par exemple l'évacuation des citoyens, l'établissement et la gestion de centres d'hébergement, la remise en état des lieux, le transport des personnes évacuées et les services [de sécurité] incendie qui prêtent main-forte dans les circonstances actuelles

Une citation de François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique
François Bonnardel, Daniel Bernard et Pierre Dufour en point de presse.

Le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel (au centre), lors de son passage à Val-d'Or plus tôt cette semaine. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry

Jusqu’à présent, plus 15 000 Québécois et membres des Premières Nations ont dû quitter leur domicile en raison des feux de forêt.

D'ici le 14 juin, il sera possible de faire une réclamation sur le site Internet quebec.ca/aide-sinistre (Nouvelle fenêtre).

Travaux à Senneterre

Des tranchées sont creusées au sud, à Senneterre, dans la MRC de la Vallée-de-l’Or, pour protéger le périmètre urbain de la municipalité. Des équipes sont à l'œuvre pour créer des lisières de 40 mètres de largeur derrière les résidences au nord de la ville, près de la zone évacuée mercredi préventivement.

Des travailleurs transportent des morceaux de bois pour les sortir d'une cour.

On procède au nettoyage complet des environs en vue de pratiquer la tranchée.

Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry

Le feu près de Lebel-sur-Quévillon se situe à environ 50 km du cœur de Senneterre. La situation est jugée stable pour le moment en raison de la direction des vents.

Qualité de l’air

La fumée s'étend sur tout le territoire de l'Abitibi-Témiscamingue.

De la fumée a recouvert le village de Rivière-Héva pendant au moins une dizaine de minutes le dimanche matin du 4 juin.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

La qualité de l’air demeure mauvaise à l’échelle de l’Abitibi-Témiscamingue, mais elle devrait s'améliorer de vendredi à samedi matin. Elle serait en voie d'être acceptable dans plusieurs secteurs, comme les MRC d'Abitibi et de la Vallée-de-l'Or, selon la Direction de santé publique (DSP) du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Abitibi-Témiscamingue.

Les municipalités de Senneterre et de Lac-Simon restent néanmoins les plus touchées par la mauvaise qualité de l'air.

La DSP de l’Abitibi-Témiscamingue recommande aux citoyens dits vulnérables, comme les personnes âgées, les femmes enceintes et les enfants, de demeurer à l’intérieur, de fermer les portes, les fenêtres et les échangeurs d’air lorsque de la fumée est visible ou encore perceptible par l'odorat.

Une affiche qui bloque une route à Senneterre.

De la fumée a obscurci le ciel de Senneterre le mardi 6 juin en fin d'après-midi.

Photo : Radio-Canada / Gabriel Poirier

Les ravages des 128 feux de forêt en activité au Québec se font sentir ailleurs en Amérique du Nord. De Toronto à New York, de grandes métropoles doivent composer avec la fumée poussée par les vents du nord.

Solidarité envers les évacués

Les feux de forêt qui frappent l'Abitibi-Témiscamingue interpellent des habitants de la région, qui se mobilisent en ligne pour offrir un coup de main.

Nombreux sont les particuliers, entreprises et institutions qui mettent à la disposition d’évacués des logements ainsi que des terrains capables d’accueillir des véhicules motorisés.

Huit pompiers prennent un autoportrait dans un chemin forestier.

Ces pompiers de Grand-Remous qui viennent en aide à la SOPFEU dans la réserve faunique La Vérendrye se motivaient au travail mercredi.

Photo : Gracieuseté : Marco Beaudoin

Ces gestes de solidarité s’étendent aux animaux. Plus de 1000 animaux de ferme ont été évacués ces derniers jours.

À l’Assemblée nationale, le premier ministre François Legault a déclaré jeudi matin que la stratégie de protection du caribou sera révisée pour tenir compte des conséquences des feux de forêt.

Surveiller les routes

L'état de préalerte de fermeture qui visait la route 117 entre Louvicourt et Grand-Remous a été levé vendredi matin. Le ministère des Transports du Québec invitait ces derniers jours les usagers de la route à revoir leurs déplacements par crainte que la fumée ne réduise la visibilité sur des tronçons de la route. Des déplacements d’animaux en raison des feux étaient également appréhendés.

Des policiers bloquent la route avec leur véhicule, des cônes et des panneaux.

Les automobilistes doivent s'arrêter à un point de contrôle sur la route 113.

Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir

La route 113, traversée par l’incendie près de Lebel-sur-Quévillon, reste fermée entre Senneterre et Waswanipi. Il en va de même de la route 1005 entre Lebel-sur-Quévillon et Matagami. La route du Nord est aussi fermée entre Chibougamau et Eeyou Istchee Baie-James.

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