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Le CSSPO précise ses besoins en matière de terrains pour la prochaine décennie

La pancarte de l'École secondaire 041.

Le Centre de services scolaire des Portages-de-l'Outaouais nécessitera de trois terrains à Gatineau et d'un autre à Chelsea pour construire de nouvelles écoles au cours de la prochaine décennie. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Christian Milette

Le Centre de services scolaire des Portages-de-l’Outaouais (CSSPO) a rectifié le tir quant au nombre de terrains nécessaires à la construction de nouvelles écoles sur son territoire au cours des 10 prochaines années. La Ville de Gatineau a d'abord avancé qu'elle devrait céder gratuitement 10 terrains, tandis que le CSSPO parle plutôt de trois lots.

Dans un échange par écrit à Radio-Canada, la Ville de Gatineau a d'abord indiqué qu'elle devrait céder 10 terrains au cours de la prochaine décennie, et ce, uniquement pour le CSSPO.

En février 2020, le gouvernement de François Legault a adopté sous le bâillon la Loi 40 qui, notamment, permet aux centres de services scolaires d’acquérir gratuitement des terrains qui appartiennent aux Municipalités. Le gouvernement n'octroie pas de compensation financière aux Municipalités pour les terrains cédés.

Une école.

L'École du Grand-Héron, dans le quartier du Plateau à Gatineau (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Jacques Corriveau

Le CSSPO a tenu toutefois à rectifier les chiffres avancés par la Ville de Gatineau, après avoir été invité à commenter le dossier, dans une déclaration par courriel en début d’après-midi jeudi.

Le centre de services scolaire a plutôt affirmé qu’il nécessitera de trois terrains auprès de la Ville de Gatineau et d'un terrain auprès de la Municipalité de Chelsea.

Notre planification d’ajout d’espaces actuelle fait état des demandes suivantes nécessitant des terrains auprès de la Ville de Gatineau : un terrain pour une école primaire – dans le secteur Hull; un terrain pour une école secondaire – dans le secteur Hull/Aylmer; un terrain actuellement en cours de discussions pour une école octroyée par le ministère de l’Éducation en août 2020 – dans le secteur Hull, a écrit la coordonnatrice des communications du CSSPO.

De son côté, la Ville de Gatineau a soutenu que ses données se fient sur la croissance démographique projetée.

On sait que si les familles vont s'installer, la croissance fait en sorte qu'il y a des besoins pour une école, a souligné le conseiller municipal Daniel Champagne, qui est aussi le président du comité exécutif et de la Commission du développement du territoire et de l'habitation.

« Une grogne qui se répand à la vitesse grand V »

En 2020, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) s’est vivement opposée à la décision du gouvernement Legault à devoir céder des terrains municipaux gratuitement aux centres de services scolaires, et ce, sans compensation financière.

L’ancien président du caucus des grandes villes de l’UMQ, et ex-maire de la Ville de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin, a déclaré que les municipalités ne souhaitaient pas transférer la charge fiscale à [leurs] contribuables, alors que c'est ça qu'on va avoir à faire si on nous oblige à acheter des terrains. Il faut que l'argent vienne de quelque part.

Une majorité des membres du conseil municipal de l'époque à la Ville de Gatineau a également appuyé M. Pedneaud-Jobin contre cette clause de la loi 40.

En entrevue jeudi, le président de l’UMQ, Martin Damphousse, a qualifié la situation actuelle d'une grogne qui se répand à la vitesse grand V un peu partout.

Soyons francs : que ce soit l'éducation ou la santé, ce n'est pas une responsabilité municipale.

Une citation de Martin Damphousse, président de l'Union des municipalités du Québec

Il avance que le gouvernement du Québec passe par des moyens détournés pour nous faire subir la facture.

J'ai l'impression qu'un mouvement de fond est en train de s'installer – puis Gatineau risque d'en faire partie –où on risque d'avoir une résistance qui est beaucoup plus grande par rapport à la cession de terrains, a ajouté M. Damphousse.

Mon petit doigt me dit que des villes s’opposeront clairement en disant nous, c’est non [...] et que si le gouvernement veut aller de l’avant, que [ce soit] eux [qui] exproprient et s’organisent.

Avec les informations de Fiona Collienne et Inès Ali Khan

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