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La majorité des évacués des feux à Halifax pourront rentrer chez eux vendredi

Au moins 150 familles ont vu leur domicile complètement détruit par le feu de forêt.

Seulement quelques murs d'une maison sont encore debout après un feu de forêt. De la fumée monte au-dessus des décombres.

Trois « zones d'impact significatif » sont identifiées. Ci-dessus, une maison détruite par le feu à Upper Tantallon, le 29 mai.

Photo : Radio-Canada / Nouemsi Njiké

Radio-Canada

La majorité des résidents de la Municipalité régionale d’Halifax évacués à cause des feux de forêt en Nouvelle-Écosse devraient être en mesure de réintégrer leur domicile d’ici vendredi soir.

Le feu qui s’est déclaré le 28 mai dans les collectivités d’Upper Tantallon et Hammonds Plains a détruit au moins 150 résidences et ravagé 950 hectares (9,5 km2).

Un vélo d'enfant rouge abandonné en bordure d'une route. De l'autre côté, un feu de forêt consume un boisé.

Des vélos d'enfant dans le secteur Westwood Hills d'Upper Tantallon, le 29 mai.

Photo : CBC / Mary-Catherine McIntosh

Au plus fort de l’incendie, un peu plus de 16 000 personnes étaient évacuées. Il reste environ 4100 citoyens qui n’ont pas encore réintégré les lieux.

Notre intention, notre plan, est que la majorité des personnes toujours évacuées puissent retourner à leur domicile demain, a déclaré le maire d'Halifax, Mike Savage, lors d'une conférence de presse jeudi après-midi.

Le retour dans la zone sinistrée se fera à l’aide de messages d’alerte envoyés sur les téléphones des résidents tout au long de la journée de vendredi. La réintégration se fera par secteur et par rues.

Des cicatrices visibles

Ceci dit, beaucoup retourneront dans une communauté transformée, a mentionné le maire.

Une automobile sale au capot arraché, le pneu avant disparu, dans les décombres d'un feu de forêt.

Une automobile brûlée par le feu de forêt, le 29 mai dans le secteur Westwood Hills d'Upper Tantallon.

Photo : CBC / Mary-Catherine McIntosh

En effet, plusieurs propriétés seront clôturées et des zones toujours inaccessibles.

Erica Fleck, la directrice de la gestion des mesures d’urgence à la Municipalité régionale d'Halifax, a indiqué que les propriétés détruites ou sévèrement endommagées devaient être clôturées, comme l’oblige la Loi sur la sécurité incendie de la province. C’est la Ville qui s’occupera de clôturer les lieux, et non les résidents eux-mêmes.

Une clôture de métal entoure les décombres d'une structure qui a complètement brûlé, autour d'arbres dégarnis.

Des décombres clôturés à Hammonds Plains, jeudi.

Photo : Radio-Canada / Héloïse Rodriguez

À certains endroits, des couvercles de puits sont disparus, des bouches d’égout sont ouvertes, il y a des sous-sols avec un seul mur encore debout [...] beaucoup de dangers, et des sols contaminés, a expliqué Erica Fleck.

Elle a ajouté qu’il y a trois zones d’impact significatif, auxquelles la Ville réfère aussi par le terme zone orange foncé.

À ces endroits, des structures sont totalement ou partiellement détruites, des chemins sont inaccessibles et il y a des dégâts causés par du carburant.

Dans un communiqué mercredi soir, la Municipalité indiquait que, dans ces zones d’impact significatif, les résidents devraient pouvoir retourner dans les 10 jours qui suivent.

Ce sont les résidents à l’extérieur des zones d’impact significatif qui réintégreront progressivement les lieux vendredi.

Ressources en santé mentale et aide aux sinistrés

La directrice de la gestion des mesures d’urgence a aussi indiqué jeudi que des assemblées communautaires seront bientôt organisées, dans lesquelles les citoyens concernés pourront poser leurs questions.

Une file de voitures sur la route pour sortir de la ville, sous une épaisse fumée qui voile le ciel.

Des citoyens évacuent Upper Tantallon, dans l'après-midi du 28 mai.

Photo : CBC / Jeorge Sadi

Des ressources en santé mentale seront disponibles. Erica Fleck a souligné que même les gens dont le domicile existe toujours, ainsi que leurs enfants, peuvent être traumatisés. Elle a mentionné la culpabilité du survivant, une réaction souvent éprouvée par des personnes dont des voisins ou amis ont été affectés par une catastrophe.

Il y aura distribution d’eau potable, ajoute la responsable. Elle précise que la Ville attendait des nouvelles de la province plus tard jeudi pour savoir comment cela s’organiserait.

En fin de semaine, de 50 à 60 bénévoles de Team Rubicon Canada, une organisation humanitaire formée par des vétérans et spécialisée dans les efforts de rétablissement qui suivent les désastres naturels, seront déployés dans le secteur.

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