Au Brian’s Drive-In, la recette de l’iconique fatboy se transmet depuis trois générations

James et Tessa Galbichka cuisinent au Brian's Drive-In. Le restaurant est au centre de Lorette, au bord de la rue qui traverse la communauté rurale.
Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest
À l’origine, c’est Shanon, la mère de Tessa Galbichka, aussi propriétaire du Brian’s Drive-In, qui a élaboré la recette du fatboy vendu dans ce petit restaurant de Lorette. Le secret réside dans la sauce à la viande, et dans les années d’expérience de cuisine « avec ce qu’il y a », pour nourrir une famille de cinq enfants.
C’est vraiment une entreprise familiale
, explique Tessa Galbichka, cuisinière depuis sept ans au restaurant.
Le restaurant situé le long de la rue qui traverse le village est l’un des trois que compte Lorette, communauté rurale à 30 km au sud-est de Winnipeg. Hamburger, fritures et crèmes glacées, tout est préparé à la main, ou presque.

Les frites sont aussi faites à la main. En tout, 68 kg de frites sont vendues chaque fin de semaine.
Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest
On ne cuisine que des produits frais, je pense que c’est ça qui fait la différence
, explique Tessa durant sa courte pause.
Dans la cuisine, tout est rangé pour proposer le maximum dans le minimum de place. Notre cuisine est aussi grande qu’une table de pique-nique
, explique-t-elle. Alors, elle se concentre sur le menu qui n’a quasiment pas changé depuis qu’elle est arrivée, il y a sept ans. Tout est populaire.
Tessa a déjà pensé à ajouter des pizzas. Mais je n’ai pas la place pour ça
, dit-elle en pointant du doigt l’unique poste de cuisson du restaurant.
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Si midi sonne l’ouverture au public, Tessa Galbichka et son mari, James, sont à l’œuvre depuis 9 h 30. La journée, continue ensuite jusqu’à 21 h. 7 jours sur 7. On travaille tout le temps
, dit-elle.
48 ans au centre du village
Le restaurant existe depuis 1975. Créé sous le nom de Michau’s, il a été racheté et renommé il y a une trentaine d’années par Brian, un oncle de Tessa, aujourd’hui décédé.

Tessa Galbichka est cuisinière depuis sept ans au Brian's Drive-In, le restaurant de ses parents.
Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest
Face à une telle longévité, Tessa Galbichka reste modeste. Je ne fais rien de spécial, mais les gens disent l’inverse.
J'adore faire ça, j'ai ça dans le sang. Je le fais pour les gens.
La cuisinière affirme reconnaître tous ses clients par le menu qu’ils prennent. Mais c’est la même chose pour eux. L’autre jour, j’ai croisé une petite fille qui m’a appelée la madame des crèmes glacées.
Hamburger iconique
Assis à l’une des tables du Brian’s Drive-In, Richard Caron se filme en train de manger un fatboy. L’homme moustachu est restaurateur depuis 25 ans à Winnipeg. Durant son temps libre, il goûte et classe les Fatboy au Manitoba et le publie sur Instagram (Nouvelle fenêtre).
Il puise sa passion du fatboy dans la nostalgie. Ma mère m’offrait un fatboy à la fin des examens, en récompense
, raconte-t-il.
Richard Caron a déjà vécu en Alberta et en Colombie-Britannique, mais il assure qu’au Manitoba les fatboys ont su résister à la modernité.

Richard Caron vit à Winnipeg. Il a testé une cinquantaine de fatboys de différents établissements.
Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest
C’est spécial au Manitoba. Il y a moins d’embourgeoisement. Je pense que c’est aussi parce qu’il y a moins d’argent ici
, estime Richard Caron.
Pour lui, le Brian’s Drive-In sert parmi les meilleurs fatboys à l’extérieur de Winnipeg. « La sauce à la viande qui est spéciale. Il y a de la cannelle, c'est l'ingrédient qui fait la différence dans un fatboy », affirme-t-il.
Enfin, le passionné de fatboys assure que ce hamburger est un ingrédient essentiel de son bien-être. Ce n’est pas juste une passion que je partage, c’est aussi pour ma santé mentale.
Et pour que l'histoire et la tradition se perpétuent, Tessa Galbichka et son mari qui approchent de la cinquantaine peuvent compter sur Brandon et Angelo, leurs deux enfants.
Mon objectif est de prendre un plan retraite et de transmettre l’activité à Brandon, mon fils aîné
, explique Tessa, qui ajoute qu'il a toujours suivi les traces de sa mère.