•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Soins de longue durée à l’Î.-P.-É. : peu de places et des soucis de rétention de personnel

Une femme âgée dans sa chambre dans un centre de soins de longue durée.

À l’heure actuelle, 187 personnes sont en attente d'une place dans le réseau privé des foyers de soins de longue durée à l'île. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Ryan Remiorz

Le manque de lits dans les foyers de soins de longue durée de l’Île-du-Prince-Édouard entraîne des défis sur l’ensemble du système de santé. Les difficultés de rétention du personnel infirmier dans ces établissements ajoutent une couche de complexité à la gestion du réseau.

Nous avons vu cette situation venir depuis longtemps, et nous n'avons pas agi il y a 10 ans, 20 ans, pour couper court à cette situation.

Une citation de Jason Lee, vice-président, Association des soins de longue durée de l’île

Selon Jason Lee, vice-président de l’Association des soins de longue durée de l’île, qui représente les établissements privés, le réseau fonctionnerait à presque 100 % de sa capacité à l’heure actuelle.

Depuis la pandémie, nous constatons que la demande augmente à nouveau, et bien sûr, nous nous attendons à ce qu'avec le vieillissement de la population, la demande ne fasse qu'augmenter, ajoute-t-il.

À l’heure actuelle, 187 personnes sont en attente d'une place dans ces établissements privés.

Jason Lee donne une entrevue.

Selon Jason Lee, vice-président de l’Association des soins de longue durée de l’île, il manque de places dans le réseau privé des établissements de soins de longue durée. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Travis Kingdon

Jason Lee estime que la construction de nouvelles infrastructures de soins de longue durée pour répondre à la demande prendrait environ deux ans.

Néanmoins, d’autres problèmes poindraient déjà à l’horizon, selon lui.

Tous ceux qui travaillent dans le secteur de la construction diront probablement que les travaux vont prendre plus de temps que prévu à cause des retards occasionnés par la pénurie de main-d'œuvre et même par les problèmes de la chaîne d'approvisionnement, ajoute-t-il.

Les difficultés de rétention

En plus du manque d’espace, les difficultés de rétention de professionnels, comme des infirmières, surgissent.

Ces infirmières changent de lieu de travail, lorsqu’elles réalisent que les conditions dans ces établissements de soins de longue durée ne sont pas si favorables que cela.

Une citation de Barbara Brookins, présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers de l’île

De longs quarts de travail et un manque de soutien et d’encadrement pour les nouvelles recrues figurent parmi les défis dans ces lieux de travail, selon Barbara Brookins, présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers de l'île.

Ce n'est donc pas comme dans les grands établissements où il y a plus d'infirmières dans le bâtiment. Dans les maisons de soins de longue durée, elles sont seules, et il n'y a pas d'encadrement ni de personnel supplémentaire ou de soutien, explique-t-elle. Elle assure cependant que la nouvelle convention collective de la fonction publique permettra d'améliorer la situation.

Barbara Brookins pose pour la photo avec un chandail où on peut lire en anglais Les infirmières veulent se faire entendre.

Selon Barbara Brookins, présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers de l’île, depuis quelques années, les nouvelles diplômées en soins infirmiers commencent de plus en plus leur carrière dans les foyers de soins de longue durée, mais elles n’y restent pas longtemps.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

Selon Laurel Fraser, infirmière au manoir Colville, à Souris, plusieurs postes permanents sont à pourvoir depuis septembre 2022 à cet établissement.

Les départs à retraite en seraient l’une des causes.

D’autres personnes quittent ces établissements, parce que c'était simplement un meilleur changement pour l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Une citation de Laurel Fraser, infirmière

Selon Laurel Fraser, des solutions de rechange sont mises en place dans ces établissements afin de pallier le problème.

Une grande partie des infirmières qui travaillent à son établissement ont des contrats temporaires. Des infirmières itinérantes provenant du secteur privé y prêtent main-forte.

Toutefois, ce modèle de travail entraîne d’autres défis.

Parfois, ces infirmières se retrouvent dans un environnement où elles n'ont pas beaucoup d'expérience et, depuis un certain temps, le manque d'uniformité au sein du personnel et le manque de connaissances représentent un défi de taille, explique-t-elle.

Laurel Fraser pose pour la photo.

Laurel Fraser est infirmière au manoir Colville, à Souris, dans l'est de l'île.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

Selon Santé Île-du-Prince-Édouard, la province ne prévoit pas ouvrir de nouveaux lits de soins de longue durée, car l'île serait l'un des endroits où l'on compte déjà le plus grand nombre de lits par habitant au Canada.

Le gouvernement misera plutôt sur le maintien des personnes âgées chez elles ou dans leurs familles le plus longtemps possible afin de soulager la pression sur le système.

Environ 44 infirmières itinérantes viendront à l’île à l'été afin de répondre à la demande dans le réseau de santé.

Avec des informations de CBC

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre ICI Acadie

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Acadie.