La STF dénonce le « favoritisme » dans le secteur de l’éducation en Saskatchewan

La Fédération des enseignants de la Saskatchewan (STF) estime que l’annonce du gouvernement provincial concernant l’investissement supplémentaire dans le secteur de l’éducation crée des « disparités importantes » entre les divisions scolaires.

Jeudi dernier, la province a octroyé une enveloppe de 40 millions de dollars supplémentaires aux divisions scolaires pour les aider à faire face à la croissance du nombre d'élèves et pour remédier à l'insuffisance des ressources dans le secteur de l'éducation.

Dans un communiqué, la présidente de la STF, Samantha Becotte, affirme que ces fonds supplémentaires sont répartis d’une façon inégale entre les divisions scolaires de la province.

Malgré les inégalités dans la répartition de ces fonds, il n'y a toujours pas de gagnants. Même si les divisions urbaines s'en sortent mieux, toutes les divisions scolaires de la province sont gravement sous-financées, et les élèves en paient le prix, précise Samantha Becotte.

Les classes surchargées et le manque de soutien pour répondre aux besoins complexes des élèves ne sont pas seulement un problème urbain. Ces problèmes touchent les écoles de toute la province, y compris les écoles rurales, ajoute-t-elle.

Selon la STF, l'apport financier supplémentaire ne suffit pas à compenser les réductions budgétaires survenues au cours de la dernière décennie ni à combler l'estimation de 400 millions de dollars nécessaires pour rétablir le financement au niveau de l'année 2012-2013.

En mai dernier, près de 3500 personnes se sont rassemblées devant le Palais législatif à Regina pour revendiquer une augmentation des financements publics destinés à l'éducation, en réponse à l'inflation et à la pénurie de ressources.

Samantha Becotte affirme que le syndicat continuera à faire pression sur le gouvernement provincial afin d'obtenir des ressources supplémentaires dans le secteur de l'éducation.

Il est clair que la pression politique fonctionne, que les rassemblements fonctionnent et que nous devons continuer à obliger ce gouvernement à assumer ses responsabilités envers nos élèves et nos familles, affirme Samantha Becotte.

La STF a aussi des interrogations quant aux motivations du gouvernement de la Saskatchewan en ce qui concerne le moment choisi pour cette annonce.

Le financement de l'augmentation des inscriptions est une attente minimale. Plutôt que de l'inclure dans l'annonce du budget, le gouvernement a choisi de faire de la politique et de donner l'impression qu'il était réactif et qu'il avait résolu un problème, peut-on lire dans le communiqué de la STF.

La semaine dernière, le ministre de l'Éducation de la Saskatchewan, Dustin Duncan, a expliqué que le calendrier fiscal provincial a joué un rôle dans la date de l'annonce.

L’une des difficultés, c'est que notre exercice fiscal est différent de celui des divisions scolaires. Il y a donc un chevauchement entre les différents exercices fiscaux, a indiqué M. Duncan.