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Un projet de ferme d’huîtres au port d’Antigonish ne fait pas l’unanimité

Des huîtres de la Ferme ostréicole Dugas.

Des huîtres de la Ferme ostréicole Dugas, fraîchement sorties de la baie de Caraquet. Le Nouveau-Brunswick produit près de 5 fois plus d'huîtres en ostréiculture que la Nouvelle-Écosse.

Photo : Radio-Canada / René Landry

Radio-Canada

L'homme d'affaires à l'origine d'un projet d'élevage d'huîtres dans le port d'Antigonish a défendu le projet au cours d'une première journée d'audiences publiques devant la Commission d'examen de l'aquaculture de la Nouvelle-Écosse.

L'ancien dirigeant de Lindsay Construction, Ernie Porter, souhaite implanter dans le port un parc ostréicole de 36 hectares, ce qui représente environ 2 % de la superficie de l'estuaire.

Le projet initial proposait une ferme de 60 hectares, mais le plan a été réduit après consultation de la communauté et les pêcheurs.

Le projet d'huîtres Town Point Oysters produirait de deux à trois millions d'huîtres par an, à partir de trois emplacements qui emploieraient 10 personnes de façon saisonnière.

Plan rapproché de nombreuses huîtres les unes sur les autres.

Ernie Porter fait face à une opposition à son projet d'établir une ferme ostréicole dans le port d'Antigonish.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano

Nous pensons que la solution est une ferme suffisamment grande pour être économiquement viable et suffisamment petite pour exister en harmonie avec les autres utilisateurs du port, a déclaré Ernie Porter aux trois membres de la Commission.

Town Point utiliserait une forme nouvelle d'ostréiculture suspendue qui repose sur des conteneurs ronds placés plus bas dans l'eau. Le système réduit la visibilité de la ferme du rivage, produit un rendement plus élevé et peut être récolté mécaniquement.

Inquiétude communautaire

Le projet fait face à l'opposition des membres de la communauté, qui sont des intervenants à l'audience qui se tient à Antigonish et qui est diffusée en direct en ligne.

Nos clients ne s'opposent pas à l'ostréiculture. Ils ne nient pas que cela puisse être une bonne chose, mais ça doit se faire sur le bon site, a déclaré leur avocat, Peter Rogers.

Ernie Porter a tenté de persuader la Commission que le port d'Antigonish est le bon emplacement pour sa ferme.

Des huîtres de la Ferme ostréicole Manowin, à Anticosti, en gros plan.

Ernie Porter est persuadé que son projet de ferme de production d'huître à Antigonish améliorerait la qualité de l'eau du port.

Photo : Fournie par Ghislain Jutras (Facebook)

Il a dit que ce serait un atout environnemental, car le filtrage de l'eau par les huîtres se traduirait par un estuaire plus propre. Selon lui, la ferme elle-même aurait un impact minimal sur les voisins, la navigation ou les utilisateurs récréatifs.

Témoignage d’un expert

Au cours du contre-interrogatoire, Peter Rogers a tenté de saper certaines des affirmations d'Ernie Porter.

Il a présenté une lettre de Jeff Barrell, un scientifique de Pêches et Océans Canada, de la région du Golfe.

Ernie Porter avait cité Jeff Barrell, selon lequel la ferme ostréicole aurait un effet positif net sur les plantes marines dans l'estuaire.

Peter Rogers a aussi cité une lettre du même scientifique qui expliquait que le témoignage d'Ernie Porter n’était pas complètement vrai. Ce n'est pas une représentation exacte de mes paroles, a écrit Jeff Barrell.

Une telle évaluation de l'effet net nécessiterait des données substantielles qui n'existent pas et que de nombreux effets potentiels pourraient se produire, à la fois positifs et négatifs.

Ernie Porter a maintenu son interprétation et affirmé que Jeff Barrell lui avait dit que l'ombrage sous la ferme pourrait être négatif, mais que, dans l'ensemble, l'effet de la ferme ostréicole serait positif.

Ensuite, Peter Rogers a présenté une lettre d’un ostréiculteur local, Jamie Davidson. Il a rétracté son soutien au projet en affirmant que les baux proposés empiètent sur les zones récoltées manuellement dans le port.

Ce genre d’audience est censé améliorer la crédibilité de la surveillance de l'aquaculture par le gouvernement provincial.

Deux employés vêtus d'une salopette orange réalignent les poches dans l'eau à partir de leur bateau.

L'ostréiculture est beaucoup plus populaire au N.-B. et à l'Î.-P.-É. qu'en Nouvelle-Écosse.

Photo : Radio-Canada / Frédéric Cammarano

La Commission d'examen de l'aquaculture a été créée pour fournir une évaluation impartiale et indépendante des projets.

L'industrie des mollusques et crustacés de la Nouvelle-Écosse se plaint depuis longtemps d'être traitée en fonction du même examen gouvernemental que celui appliqué aux élevages de saumon en enclos, qui est beaucoup plus intrusif et controversé.

Une partie de la présentation de Town Point comprenait des données sur la production d'huîtres de 2021.

Elle montrait la Nouvelle-Écosse avec 492 tonnes, contre 2436 tonnes au Nouveau-Brunswick et 6064 tonnes à l'Île-du-Prince-Édouard.

Je pense que la principale raison pour laquelle les autres provinces sont en avance est que l'industrie a été plus adoptée par les communautés de ces provinces qu'en Nouvelle-Écosse, a déclaré Ernie Porter.

Avec les informations de Paul Withers, de CBC

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