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La ministre Mélanie Joly promet une réorganisation de la diplomatie canadienne

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, à Ottawa.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, lors de la réunion des chefs de mission sur l'avenir de la diplomatie canadienne.

Photo : La Presse canadienne / Spencer Colby

La Presse canadienne

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, promet un plan d'ici l'automne pour une réorganisation du service extérieur, où les diplomates auraient une meilleure compréhension des langues et des sujets pertinents à leurs affectations.

Il est crucial de veiller à ce que nous ayons une diplomatie modernisée, adaptée à notre objectif, adaptée au 21e siècle, a déclaré la ministre Joly dans un discours à tous les chefs de mission canadiens réunis à Ottawa mercredi. Devant nous se trouve le défi unique d'une génération, et la façon dont nous y répondrons définira les prochaines décennies.

La ministre promet un plan de mise en œuvre, d'ici le 1er septembre, d'une réorganisation de la façon dont Affaires mondiales Canada embauche des diplomates, gère son personnel et ses systèmes internes et priorise les ressources.

Conflits, changements climatiques et ressources internes

Cette décision survient alors que le monde est en proie à de nouveaux conflits, aux changements climatiques et à la montée de l'autoritarisme. Il fait suite à une série d'incidents et d'examens embarrassants au sein d'Affaires mondiales Canada.

L'automne dernier, le commissaire à l'intégrité du secteur public a conclu que le ministère des Affaires étrangères avait enfreint les règles fédérales de saine gestion en offrant une promotion à une cadre qui avait notamment poussé et giflé un employé.

Un rapport publié en août dernier par le Centre d'études en politiques internationales de l'Université d'Ottawa a par ailleurs révélé que seulement 23 % des diplomates qui occupaient des postes exigeant la connaissance d'une langue étrangère répondaient aux exigences en matière de compétences. Ce taux de conformité chutait à 18 % parmi les diplomates canadiens qui occupaient des postes de direction.

De plus, dans une étude sénatoriale de plusieurs mois, des diplomates actuels et passés ont affirmé que le Canada n'accorde pas la priorité adéquate à la spécialisation des agents du service extérieur ou des délégués commerciaux dans une région, une langue ou un sujet particuliers. Au lieu de cela, Affaires mondiales Canada les répartit entre divers rôles à Ottawa et dans les capitales nationales.

Pendant ce temps, le ministère a subi l'an dernier une cyberattaque qui n'a pas été attribuée par Ottawa à un acteur en particulier.

Soutenir les diplomates

Mme Joly a déclaré mercredi qu'elle avait chargé son ministère de mettre à jour la cybersécurité ainsi que la manière dont il soutient les diplomates et le personnel embauchés pour travailler dans des missions à l'étranger.

Il est nécessaire de veiller à ce qu'ils se sentent appuyés, entendus et valorisés pour améliorer notre culture d'entreprise. Nous savons qu'il est nécessaire de réorganiser le recrutement et la formation pour accroître la diversité, a-t-elle déclaré. Nous devons investir dans notre main-d'œuvre. Nos employés sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain.

La ministre Joly a publié un rapport d'une trentaine de pages sur l'avenir de la diplomatie qui souligne notamment que le Canada a une présence relativement faible aux Nations unies et dans ce qu'elle appelle des pays stratégiquement importants. Le rapport ne précise pas quelles ambassades ni quelles missions pourraient accueillir de nouveaux postes diplomatiques.

La Stratégie indo-pacifique publiée l'automne dernier ne reprenait pas l'engagement que le premier ministre Justin Trudeau avait pris, des semaines plus tôt, d'embaucher une soixantaine de nouveaux diplomates dans cette région du monde.

Toutefois, Mme Joly a indiqué mercredi que le Canada aura plus de diplomates spécialisés. Nous augmenterons notre expertise politique dans des domaines clés tels que les changements climatiques, l'énergie et les minéraux critiques, la cyberpolitique et la politique numérique, a-t-elle précisé.

Nous renforcerons notre capacité d'anticiper et de gérer la réponse du Canada aux crises prolongées.

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