Des Anishinabeg de Pikogan et Lac-Simon prêteront main-forte à la SOPFEU

Le groupe de volontaires de Pikogan en compagnie de Kenny Ruperthouse, directeur général de la Coopérative de solidarité de Pikogan.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Des Anishinabeg de Pikogan et de Lac-Simon iront prêter main-forte aux pompiers forestiers de la SOPFEU.
Un groupe de 25 volontaires a pris la route mercredi matin pour suivre une formation de trois jours à Mont-Tremblant, dans les Laurentides. Formés par la SOPFEU (Société de protection des forêts contre le feu), les auxiliaires sont appelés en renfort en saison intense pour combattre directement les incendies forestiers au sol.
C'est un nouveau groupe que la SOPFEU nous a demandé. C’est une formation spéciale qu’ils donnent, parce que nous, on avait déjà formé nos combattants auxiliaires il y a environ un mois. Et là, à cause de la situation des feux, ils m’ont demandé d’en retrouver 25 autres. J’en ai 18 d’ici, à Pikogan, et je vais en avoir sept de Lac-Simon
, explique Kenny Ruperthouse, directeur général de la Coopérative de solidarité de Pikogan.

Kenny Ruperthouse, directeur général de la Coopérative de solidarité de Pikogan, et son bras droit responsable du volet combattants auxiliaires, Allan Trapper.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Cette nouvelle main-d'œuvre auxiliaire rejoindra ensuite les 21 autres combattants de la Coopérative de solidarité de Pikogan, qui collabore avec la SOPFEU depuis une dizaine d’années pour protéger le territoire. Plusieurs sont déjà sur le terrain depuis le 27 mai en soutien à la SOPFEU.
Je suis bien content que la SOPFEU fasse confiance à la Coopérative de Pikogan. Nos hommes sont bien appréciés là-bas.

AJ Kistabish, Steven Mapachee et Sacheen Ruperthouse-Trapper avant le départ en autobus vers Mont-Tremblant pour suivre la formation de combattants auxiliaires de la SOPFEU.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Des volontaires très motivés
Parmi les nouveaux volontaires de Pikogan, on retrouve plusieurs anciens qui effectuent un retour, alors que les feux de forêt menacent grandement l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec.
C’est le cas de Sacheen Ruperthouse-Trapper, qui a déjà hâte d’être de retour sur le terrain.
Je l’ai déjà fait auparavant, trois ans de temps. Pour moi, c’est un devoir de le faire, en tant que Québécoise et Canadienne. J’ai adoré ça. La SOPFEU, c’est comme une famille. Une fois que t’es dedans, on est super proches. C’est constamment l’adrénaline. C’est important de se serrer les coudes, parce que tu ne peux pas faire la job tout seul
, mentionne-t-elle.
De son côté, Adam Mowatt-Vachon en sera à sa première expérience.
Je suis mineur d’habitude, mais là, j’ai lâché ma job et je m’en vais faire pompier forestier. Dans le fond, j’avais besoin de défis, je m’en vais essayer ça. Après la formation, j’espère être lancé le plus près du feu possible
, confie-t-il.