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Feux de forêt : de l’aide financière pour les entreprises néo-écossaises

Les entreprises néo-écossaises situées dans les zones évacuées en raison des feux de forêt sont à l’arrêt depuis plus d’une semaine. La province a annoncé une aide de 2500 dollars pour soutenir les chefs d’entreprises.

Après les fermetures liées à la COVID-19, voilà que Sharleen Kalayil doit affronter les feux de forêt. Elle tient un salon d’esthétique dans la zone évacuée d’Upper Tantallon près d’Halifax.

Son entreprise se situe dans son domicile. De ce que je sais, ma maison n’a rien, mais elle est toute proche des rues les plus touchées. Elle ne devrait pas être de retour chez elle avant six à dix jours : Aujourd’hui, je ne peux rien faire du tout, je suis dans l’incertitude, j’ai l’impression de ne pas vivre.

Sharleen Kalayil sourit pour la photo.

Sharleen Kalayil a dû évacuer sa maison la semaine dernière en raison des feux de forêt dans la région d'Halifax. Sa maison est également son lieu de travail.

Photo : Gracieuseté : Sharleen Kalayil

Et ils sont des dizaines, voire des centaines, de chefs d’entreprises à être dans cette situation en Nouvelle-Écosse.

Feux de forêt 2023

Consulter le dossier complet

Le ciel était orangé à Senneterre tellement la fumée était épaisse en après-midi le 6 juin.

Parmi eux, Morgan Dimmock attend de pouvoir retourner dans son salon de coiffure situé également dans sa maison dans la zone d’Upper Tantallon.

Je ne peux pas générer le moindre revenu pour l’instant. Mon mari a aussi dû arrêter de travailler pour être avec nous car c’est très traumatisant pour nos deux enfants. Mais dès que je reviendrai sur place, s’il n’y a pas de dégâts causés par la fumée, je devrais pouvoir retravailler tout de suite.

Difficile pour l’heure de chiffrer les pertes générées et l’impact économique de cet épisode historique.

L'entrepreneur s'occupe de ses chalets.

Daniel Khan héberge des évacués dans ses chalets.

Photo : Radio-Canada / Adrien Blanc

Tout le monde ici a réagi face à la situation. Les restaurants ont fourni à manger aux évacués, mais aussi aux pompiers, à tout le monde, explique Daniel Khan, le vice-président de la Chambre de Commerce de Shelburne qui dirige également Roseway River Cottages.

Lui aussi a mis la main à la pâte, il héberge dans ses chalets une vingtaine de personnes évacuées, gratuitement.

La province promet de l’aide financière

Pour aider les petites entreprises situées dans les zones évacuées, la province a annoncé il y a quelques jours une aide unique de 2500 dollars. La mesure devrait coûter 1,5 million de dollars à la Nouvelle-Écosse.

Pour Morgan Dimmock, c’est une bonne nouvelle. C’est génial, cette aide a été mise en place très vite et cela va me permettre de couvrir mes frais, estime-t-elle.

L’enthousiasme est plus modéré pour Daniel Khan. On a eu des fermetures d’entreprises à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur de la zone évacuée, car tout le monde était mobilisé. Je ne pense pas que cette réponse soit suffisante. J’espère que toutes les entreprises qui ont répondu à l’urgence de la situation vont avoir l’aide de la province.

Louis-Philippe Gauthier en train de parler. Il porte un veston-cravate.

Louis-Philippe Gauthier, vice-président pour le Canada atlantique au sein de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante.

Photo : Radio-Canada / Michel Corriveau

Et aucune autre forme d'aide n’a été annoncée pour le moment, que ce soit par le gouvernement provincial ou fédéral. Pour Louis-Philippe Gauthier, vice-président Atlantique de la Fédération canadienne des entreprises indépendantes, le seul autre soutien pourrait venir des assurances.

C’est dans des moments comme ceux-là qu’il faut rappeler aux entreprises de vérifier leurs contrats et de s’assurer qu’elles sont bien couvertes, que ce soit pour les pertes opérationnelles, les denrées périssables ou encore les pertes des actifs physiques, comme les biens immobiliers, explique Louis-Philippe Gauthier.

Un avenir incertain

Alors que le feu de Barrington Lake n’est pas encore éteint, les regards commencent aussi à se tourner vers l’avenir. Sharleen Kalayil ne sait pas si elle pourra reprendre ses activités. La zone où se situe mon salon est tellement endommagée. Les gens qui ont perdu leurs maisons vont avoir d’autres préoccupations ou ils vont même vivre ailleurs. Et pour elle, impossible de déménager son entreprise ailleurs.

Cet événement va avoir des conséquences pendant des semaines, des mois, voire des années, croit Daniel Khan qui a le sentiment que sa communauté a été abandonnée.

Il ne cache pas sa colère et réclame plus d'aide des gouvernements. Les entreprises ont fait ce qu’elles pouvaient face à la situation, c’est maintenant à Ottawa et à la province de faire quelque chose. Il faut qu’ils viennent ici, qu’ils nous écoutent et qu’ils apportent une réponse appropriée, insiste le vice-président de la Chambre de Commerce de Shelburne.

Et si certains regrettent le manque d’aide des politiques, tous soulignent la solidarité à l'œuvre pendant cette période. Morgan Dimmock a annoncé qu’elle offrirait des coupes de cheveux gratuites à son voisinage pour remercier du soutien qu’elle a reçu de la communauté.

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