Une firme sera chargée d’un audit sur Unigym Gatineau

Unigym a accepté, lundi, la demande de la Ville de Gatineau de lancer un mandat d’audit externe après quelques semaines de discussions avec l’administration.
Photo : Radio-Canada / Capture d'écran
Le club de gymnastique Unigym Gatineau fera l’objet d’un audit externe, en lien avec la controverse entourant les allégations de climat malsain au sein de l’organisme.
Radio-Canada rapportait en mars que plusieurs entraîneurs ont quitté leurs fonctions à la suite de désaccords sur les méthodes de l’entraîneur-chef Dave Fallon, qui fait face à une suspension de 30 jours recommandée par le Comité de protection de l’intégrité.
Unigym a accepté, lundi, la demande de la Ville de Gatineau de lancer un mandat d’audit externe après quelques semaines de discussions avec l’administration.
Il va permettre de confirmer et de valider la mise en œuvre des engagements pris par l’organisme
, a mentionné la mairesse France Bélisle, en marge du comité exécutif mercredi matin. L’organisme s’est montré tout à fait ouvert à faire ça et va collaborer. La Ville sera en mesure d’en avoir le cœur net
.

France Bélisle a critiqué l'initiative de Caroline Murray, une conseillère d'Action Gatineau. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Unigym Gatineau n’a toutefois jamais rendu ces engagements publics, prétextant que le dossier au Comité de protection de l’intégrité était confidentiel. L’organisme a aussi rencontré les parents de ses athlètes pour parler du retour de l’entraîneur-chef le 11 juin, sans expliquer le plan prévu pour assurer un retour en douceur.
Le dossier a pris une tournure politique mardi après la demande de la conseillère Caroline Murray aux membres du conseil municipal, de confier un mandat à la vérificatrice générale pour qu’elle étudie la situation au sein d’Unigym Gatineau.
Je suis tout à fait à l’aise avec la démarche que j’ai entreprise. J’ai été mise au fait de certaines allégations de plus que ce qui était révélé dans les médias. Je n’étais pas à l’aise avec la position de la mairesse et de la Ville. Je pense que c’est ma responsabilité de faire ce que j’ai fait [mardi]
, a répété Mme Murray.

La conseillère du district Deschênes, Caroline Murray (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Jonathan Dupaul
Ce nouveau rebondissement dans l’histoire ne change pas la position d’Action Gatineau. C’est un virage à 180 degrés. [Mardi], à la même heure la mairesse ridiculisait un peu ma position en disant que ça n'avait pas de bons sens et que ce n’était pas le rôle de la Ville. Tout d’un coup, on apprend qu’il y avait des discussions là-dessus lundi. Pourquoi ça n’a pas été mis dans la conversation [mardi]? Ça aurait été pertinent
, a demandé la conseillère.
J’ai encore eu un appel avant le conseil [mardi] avec quelqu’un d’Unigym qui voulait dénoncer une situation. On n'a pas le choix de les écouter. On a été mis au fait de quelque chose. Maintenant, il faut agir.
L’organisme est un grand partenaire de la Ville et reçoit plus de 1,6 million de dollars en subventions et services chaque année.
La mairesse a critiqué l’initiative de la conseillère. Elle a choisi [d’amener ce dossier sur la place publique]
, a commenté France Bélisle. Je pense qu’il faut être prudent avec les mots et les insinuations.
Un ancien président du club au cabinet de la mairesse
Répondant à une question de Radio-Canada, mardi, France Bélisle avait mentionné qu’un membre de son cabinet, Martin Bisson, ancien président du conseil d’administration d’Unigym, était tenu à l’écart des discussions sur l’organisme. M. Bisson a toutefois interpellé le conseiller Steve Moran, un élu d'Action Gatineau, pour discuter du dossier, mardi.
Il n’aurait pas dû le faire. M. Bisson avait déclaré proactivement un conflit d’intérêt et n’a pas eu d’échanges ou discussions sur le dossier avec le cabinet. Il a décidé [mardi] d’aller discuter avec M. Moran. Son intention était bonne d’amener une discussion, mais c'était une erreur de le faire et nous avons eu une discussion [avec lui] là-dessus
, a précisé la mairesse.

L'ancien président d'Unigym Gatineau, Martin Bisson, travaille maintenant au cabinet de la mairesse France Belisle. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Capture d'écran
L’administration de la Ville fait ce qu’elle doit faire depuis plusieurs semaines dans ce dossier. Quand j’ai dit que j’étais rassurée, je ne disais pas que tout va bien, j’ai dit que je suis rassurée par une administration proactive à soutenir un organisme
, a encore précisé Mme Bélisle.
Je me dis que la Ville, le plus grand partenaire d’Unigym, doit s’assurer que cet organisme fonctionne bien. Des milliers de jeunes en bénéficient. Je veux qu'on puisse continuer à être partenaires et que ça continue de fleurir. Par contre, il faut que ce soit fait comme il faut
, a conclu Caroline Murray de son côté.