Des évacués à la fois anxieux et fatigués à Saguenay

L'intérieur d'un centre d'hébergement à Saguenay
Photo : Radio-Canada
L’inquiétude et la lassitude étaient les sentiments dominants, mercredi matin, parmi les évacués d’Oujé-Bougoumou rencontrés à Saguenay.
Résignés à leur triste sort, ils avaient tous la mine basse au terme d’une nuit riche en rebondissements.
Coincés dans la circulation anormalement lourde entre leur communauté et Saguenay, ils ont mis un temps fou à se rendre à destination.

Carl Bosum
Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson
Rencontré à l’extérieur du centre d’hébergement aménagé au Cégep de Chicoutimi, Carl Bosum a raconté être parti de chez lui à 19 h 30 mardi soir et avoir roulé pendant pratiquement sept heures à bord de sa camionnette.
Il y avait tellement de trafic, c’était l’enfer!
s’est-il exclamé, visiblement épuisé.
Si le trajet a été long, les préparatifs, eux, ont été expéditifs.

Olivia Couchees et ses proches
Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson
Olivia Couchees a soutenu avoir dû agir en quatrième vitesse.
Dans l’urgence, cette mère de famille n’a eu d’autre choix que de laisser ses quatre enfants préparer leurs petites valises eux-mêmes.
Avec un faible sourire, elle a souligné qu’ils se sont bien débrouillés dans ce contexte d’urgence.
Mes fils ont fait leurs propres bagages. Au moins, ils ont pris des couvertures, ce qui était brillant
, a-t-elle mentionné avec une pointe de fierté dans la voix.

Tasha Wasileff
Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson
De son côté, Tasha Wasileff a exprimé des craintes quant au sort qui l’attend puisqu’elle est accompagnée de ses trois chiens.
Comme elle refuse de se séparer de ses animaux de compagnie, elle a indiqué qu’elle craignait d’être incapable de se trouver un toit.
D'ailleurs, cette évacuée a passé sa première nuit loin de chez elle dans son véhicule.

Roland Teasdale
Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson
Roland Teasdale, pour sa part, a trouvé refuge au centre d’hébergement aménagé à l’aréna de l’Université du Québec à Chicoutimi.
Rongé par l’angoisse, il a eu de la difficulté à trouver le sommeil dans cet environnement qu’il a qualifié de très bruyant
.
D'après les entrevues d’Annie-Claude Brisson