Zone d’innovation : les acteurs de l’enseignement s’unissent

Devant les besoins de main-d'œuvre anticipés avec l’arrivée de la nouvelle zone d'innovation, les dix établissements d’enseignement de la Mauricie et du Centre-du-Québec mettent leurs forces en commun.

L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ainsi que les quatre cégeps et cinq centres de services scolaires des deux régions forment désormais le Consortium Formation-Énergie MCQ.

Il s’agit de la vitrine officielle de la formation, des services et du transfert technologique répondant aux défis de l’innovation liés aux créneaux de la Vallée de la transition énergétique, peut-on lire dans un communiqué de presse rendu public mercredi après-midi.

L’électrification des transports, l’hydrogène vert et la fabrication de batteries seront les principaux domaines développés.

Un guichet pour les entreprises

Dès 2024, le consortium proposera un guichet pour les entreprises qui mettra en valeur l’offre de formation créditée et non créditée en région, explique notamment le directeur général du Centre de services scolaires de la Riveraine, Pascal Blondin.

Je pense que c'était un beau tour de force qu'on a fait là pour regrouper ces 10 institutions, estime Pascal Blondin en entrevue à l’émission En Direct.

Il avoue que s’il y a habituellement une certaine compétition entre les établissements scolaires, cette compétition a été mise de côté pour le projet.

Chaque établissement saura tirer son épingle du jeu, selon le directeur général du centre de services scolaires, soit grâce à des formations déjà offertes ou à des formations qu'on pourra faire sur mesure éventuellement.

On dit souvent qu'il y a des emplois qui vont s'en venir dans la zone d'innovation qui n’existent pas et assurément qu’il y a des formations qui n'existent peut-être pas non plus.

Un centre de formation interordre doit également voir le jour à Bécancour grâce au travail du consortium. La mairesse, Lucie Allard, précise que ce centre serait inspiré des modèles européens et à proximité des usines, dans lequel se côtoieraient les étudiants de tous les paliers d'éducation : professionnel, collégial et universitaire.

Pascal Blondin explique que cet endroit de proximité pourrait permettre à des élèves d’être employés en même temps dans des entreprises de la Vallée de la transition énergétique. Ça pourrait être des de la formation continue ou de perfectionnement.

Le dynamisme et la concertation des établissements d’enseignement qui facilitent l’accès à la formation sont des arguments attractifs majeurs pour les entreprises qui s’implanteront dans la région, croit quant à lui Donald Olivier, président-directeur général de la Société du Parc industriel et portuaire de Bécancour où doivent s’installer plusieurs entreprises de la zone d’innovation.

Il estime que les entreprises existantes de la Mauricie et du Centre-du-Québec pourront elles aussi tirer profit de ce nouveau consortium.

Le 29 mai dernier, le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé officiellement la création d’une zone d’innovation appelée la Vallée de la transition énergétique. Elle regroupe les villes de Shawinigan, de Trois-Rivières et de Bécancour.