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Un Kenyan vivant à Halifax obtient un sursis de 6 mois pour son expulsion

David Kipkoech Keter assit à côté de sa femme qui tient leur petite fille.

David Kipkoech Keter doit être expulsé vers le Kenya le 9 juin car sa demande d'asile et d'autres demandes pour rester au Canada ont été rejetées.

Photo : Radio-Canada / Robert Short

Radio-Canada

Un Kenyan dont l'expulsion était prévue pour vendredi a reçu un sursis de six mois, qui lui permet de rester avec sa famille canadienne à Halifax jusqu'en décembre.

J'étais tellement content de ça, a confié David Kipkoech Keter. Quand j'ai obtenu un sursis, c'est quand mon cœur a réalisé que j'ai juste un peu de temps.

David Keter est venu au Canada du Kenya avec un visa de visiteur en 2016 et a demandé le statut de réfugié au motif qu'il est non conforme au genre.

Sa demande d'asile, ainsi qu'une demande pour raisons humanitaires et une demande d'évaluation des risques avant renvoi ont toutes été rejetées, car Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a déterminé que le Kenya était sécuritaire pour lui.

Depuis son arrivée au Canada, David Keter a travaillé, notamment dans une usine de transformation alimentaire et dans une maison de retraite. Il s'est également marié et il est devenu père. Sa femme, son fils issu d'une précédente relation et la fille de six mois du couple sont tous citoyens canadiens.

Il craint pour sa vie s'il retourne au Kenya, mais ne veut pas que les détails de sa demande soient rendus publics, car cela pourrait augmenter son risque de persécution s'il est expulsé.

Alors que sa date d'expulsion approchait, David Keter a changé d'avocat et la semaine dernière, son nouvel avocat, Godfred Chongatera, a déposé une demande auprès de l'Agence des services frontaliers du Canada pour reporter son expulsion.

Le père tient sa fille.

David Kipkoech Keter tient sa fille de six mois dans ses bras. Keter a reçu un report de son ordre d'expulsion, lui permettant de rester au Canada pendant six mois de plus.

Photo : Radio-Canada / Daniel Jardine

La demande faisait valoir que David Keter devait rester au Canada pour s'occuper de sa petite fille jusqu'à ce qu'elle puisse aller à la garderie.

Étant donné que David Keter est actuellement incapable de travailler en raison de la procédure d'expulsion, sa femme doit reprendre le travail pour subvenir aux besoins de la famille.

La déportation se profile toujours

Bien que le report soit un soulagement bienvenu pour la famille, la menace d'expulsion plane toujours. La nouvelle date d'expulsion est fixée au 1er décembre.

Je ne suis pas satisfait à 100 %, a-t-il admis. J'ai encore un long chemin à parcourir, donc je ne peux pas me reposer.

La famille fonde ses espoirs sur une demande de parrainage de conjoint déposée en octobre dernier pour obtenir la résidence permanente de David Keter.

La mère veille sur l'enfant couché sur le ventre.

La femme de David Keter, Kalombe Mukuba, couche la fille du couple pour une sieste.

Photo : Radio-Canada / Robert Short

Le délai de traitement de ces demandes par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada est actuellement d'environ 14 mois. La famille et son avocat espèrent recevoir une décision sur cette demande avant sa nouvelle date d'expulsion.

Retour difficile après une déportation

Godfred Chongatera a déclaré que le dépôt d'une demande de parrainage de conjoint pour la résidence permanente n'arrête pas nécessairement le processus d'expulsion.

Il a ajouté que si son client finit par être expulsé, ce serait difficile d'obtenir la permission de retourner au Canada.

De par leur nature, les expulsions ont tendance à être permanentes, à moins que vous ne puissiez démontrer le contraire en écrivant au ministre et en demandant la permission de revenir, a-t-il expliqué. C’est possible qu'il puisse revenir, mais ce n'est pas probable.

Godfred Chongatera croit que David Keter est un bon candidat pour rester au Canada de façon permanente.

Il est encore jeune. Il a une famille ici, a ajouté Godfred Chongatera. En tant qu'avocat, mon objectif est de le voir rester et soutenir sa famille.

Avec les informations de CBC

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