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Le Québécois Jean-François Bélisle à la tête du Musée des beaux-arts du Canada

Montage de l'édifice du Musée des Beaux-arts du Canada et de Jean-François Bélisle.

L’ancien directeur général et conservateur en chef du Musée d'art de Joliette prend les commandes du Musée des Beaux-arts du Canada. (Photos d'archives)

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le Québécois Jean-François Bélisle prend la barre du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC) pour un mandat de cinq ans. Avec cette nomination attendue à la direction générale de l’institution, officialisée par Patrimoine canadien, il succèdera officiellement le 17 juillet à la directrice générale par intérim, Angela Cassie.

Cette nomination n’est pas au sujet de mes attentes. Elle est au sujet de ce que le futur m’amènera et de qu’on sera capable de faire ensemble, a tenu à préciser M. Bélisle. Une des choses sur lesquelles je travaille très activement depuis toujours, c’est cette idée de construire des ponts à travers le pays [entre les artistes et les institutions]. Ultimement, ce que j’espère, c’est que ce niveau de collaboration et d’échanges à travers le pays va amener une scène nationale encore plus forte et encore plus présente sur la scène internationale. Le Musée des beaux-arts du Canada a un rôle à jouer là-dedans aussi.

Jean-François Bélisle.

Jean-François Bélisle, le directeur général du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC).

Photo : Crédit : Claudia Morin-Arbour

Jean-François Bélisle hérite d’une institution en pleine tourmente : la dernière directrice permanente du MBAC, Sasha Suda, a quitté le navire à mi-mandat pour un poste aux États-Unis en 2022 et les licenciements d’employés dans des postes clés secouent l’institution depuis l’automne dernier.

Fort d’une riche expérience en tant que conservateur et directeur d’organismes artistiques au pays et à l’étranger, [M. Bélisle] a prouvé qu’il peut exercer un leadership inclusif et positif. Je suis heureux que nous puissions mettre son talent au service de cette institution nationale importante, a soutenu le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez.

Comme de nombreuses institutions culturelles au pays et ailleurs dans le monde, le Musée des beaux-arts du Canada procède actuellement à la décolonisation de sa collection et de ses équipes. Le plan stratégique au cœur de cette transformation est loin de faire l’unanimité tant à l’interne que dans le monde muséal. De plus, le MBAC cherche aussi à retrouver sa clientèle locale et internationale après de longues fermetures durant la pandémie de la COVID-19.

C’est dans ce contexte que Jean-François Bélisle, qui dirigeait depuis 2016 le Musée d’art de Joliette, arrive à la tête de l’un des plus importantes institutions du pays.

Une nomination reçue avec soulagement et optimisme

L’ancien DG du MBAC, Marc Mayer, accueille avec grand soulagement la nomination de M. Bélisle, qu’il perçoit comme un homme de musée.

Ça, c’est un courant d’air frais qui rentre au Musée, parce que ça a été géré depuis quatre ans par des gens qui n’ont jamais, jamais fait ça, a commenté M. Mayer. En tout cas, il a du pain sur la planche, parce qu’il faut repenser un musée qui va fonctionner comme il faut.

Ancien conservateur en chef du département d’art canadien au MBAC, Charles Hill se réjouit lui aussi de voir quelqu’un d’expérience prendre la barre de l’institution.

Je suis très optimiste qu’il peut reconstruire ce qui a été détruit par les deux anciennes directrices [Mmes Suda et Cassie], a fait valoir le retraité, qui avait signé la lettre dénonçant les plus récents licenciements au MBAC, en novembre dernier.

Un parcours allant du régional à l’international

Directeur général et conservateur en chef du Musée d’art de Joliette depuis avril 2016, Jean-François Bélisle est également vice-président de l’Organisation des directeurs des musées d'art canadiens (ODMAC).

L’ODMAC lui reconnaît une expertise en art contemporain québécois, canadien et international, à travers le commissariat de plusieurs expositions, notamment pour la fondation d’art contemporain Arsenal, à Montréal et à Toronto, qu’il a dirigée.

Au pays, son parcours inclut par ailleurs un passage par l’Association des galeries d’art contemporain (AGAC) à Montréal.

Jean-François Bélisle a également forgé son expérience à l’étranger au sein de la maison de vente aux enchères Sotheby’s à Genève ou encore à l’UNESCO à Paris.

Son passage au Musée d’art de Joliette a notamment été marqué par une nouvelle approche du modèle financier de l’établissement culturel et par une exposition rompant avec les stéréotypes habituellement associés aux questions autochtones.

C'est quelqu'un d'expérimenté dans le monde de l'art en général et non seulement au Canada, parce qu'il a l'expérience ailleurs aussi, et ça, c'est très important pour comprendre [...], pour se donner une espèce de philosophie à propos de qu'est-ce qu'on fait, a par ailleurs souligné Marc Mayer.

Alors que Sasha Suda avait des difficultés en français, Jean-François Bélisle est parfaitement à l’aise en français et en anglais. Selon son profil sur le site LinkedIn, il parle aussi l’italien.

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