Tramway : « Le calendrier tient toujours », affirme le maire de Québec

Une des projections illustrées du projet de tramway de Québec avec une rame circulant sur la rue de la Couronne, dans le quartier Saint-Roch.
Photo : Radio-Canada
Bruno Marchand reconnaît toutefois qu'il y a des « risques que ça bouge » encore.
La Ville de Québec espère obtenir le feu vert du Conseil des ministres pour lancer la construction du tramway à l'automne. Radio-Canada dévoilait la semaine dernière que l'administration Marchand tarde à déposer son dossier d'affaires au gouvernement du Québec.
Ce document doit indiquer entre autres le coût final du projet et doit être analysé par les fonctionnaires avant d'être soumis aux ministres du gouvernement de François Legault. Le maire de Québec confirme aujourd'hui que le dossier devrait être remis le mois prochain alors qu'il était prévu pour la fin mai. Présentement, on s'enligne pour le déposer début juillet
, affirme M. Marchand.
Ce délai de quelques semaines ne constitue pas, aux yeux du maire, un problème pour la suite du calendrier, déjà serré.

Le maire de Québec commente le dossier du tramway en marge d'une conférence de presse à l'hôtel de ville.
Photo : Radio-Canada / Hans Campbell
Ce qui le préoccupe davantage, ce sont les négociations en cours avec les consortiums dans la course pour obtenir le contrat de construction du tramway. Ce qui rajoute des délais, ce n'est pas tant le dossier d'affaires. Oui, le gouvernement aura besoin de temps pour s'en saisir et pour l'évaluer. Ce qui va rajouter des délais, c'est beaucoup plus l'ensemble des discussions avec les consortiums qui va nous mener à une proposition finale.
On travaille présentement pour livrer un produit en fonction d'une date qu'on s'est donnée. Si les consortiums ne sont pas capables de livrer dans les délais, ce n'est pas le dossier d'affaires qui va avoir créé cela.
Dépendamment de ce que l'on décide, ça peut avoir une influence sur les coûts et sur les délais
, précise le maire. Pour l'instant, le calendrier qui prévoit une première pelletée de terre au printemps prochain tient toujours, selon le maire Marchand. Il y a des risques que ça bouge, mais aujourd'hui, je vous dis qu'il tient. S'il ne tient pas, je vais vous informer.
Juste prix
Le maire de Québec revient à la charge pour rappeler que le projet ne sera pas réalisé à n'importe quel prix. Tout le monde veut le meilleur prix dans le contexte.
Bruno Marchand rappelle que la Ville a engagé une entreprise indépendante pour l'accompagner dans les négociations avec les consortiums pour obtenir le juste prix. Ce n'est pas un bar ouvert.
L'objectif, c'est de revenir à notre proposition d'avoir le meilleur coût, dans le contexte et dans le délai que l'on souhaite.
Les consortiums doivent déposer une proposition technique en juillet, puis une proposition financière pour le projet en août. Le maire s'attend à un été mouvementé
. La Ville devra ensuite déterminer si les propositions sont conformes et acceptées.
Les prochaines semaines vont nous dire la suite
, conclut le maire, sans donner plus de détails sur les négociations qui se poursuivent avec les consortiums.
Marchand sème le doute
La semaine dernière, le chef de l'opposition officielle demandait au maire de Québec de donner l'heure juste à la suite des informations rapportées par Radio-Canada. Les explications de Bruno Marchand le laissent sur sa faim. Il ne ferme pas la porte
à une possible modification du calendrier, se désole Claude Villeneuve. Je ne suis pas du tout rassuré.
Chaque mauvaise nouvelle qui concerne le projet de tramway nuit au projet et à son acceptabilité sociale, croit-il. Je trouve que le maire fait preuve de beaucoup de légèreté.
Le chef intérimaire d'Équipe priorité Québec, Patrick Paquet, estime pour sa part que le maire Marchand joue avec les mots. L'échéancier, c'est clair, il va être retardé.
Il ne croit pas que le projet l'aval du conseil des ministres avant l'an prochain. C'est impossible. Le conseil des ministres va prendre le temps de l'analyser.