•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

barbara findlay : une vie à défendre la communauté LGBTQ+

L’avocate reçoit un doctorat honorifique de l’Université Simon-Fraser.

barbara findlay assise sur son canapé dans son salon, souriante.

L'avocate barbara findlay est fière de recevoir un doctorat honorifique, mais elle tient à dire qu'elle le reçoit au nom de toutes les personnes qui ont lutté avec elle pour le droit de la communauté LGBTQ+.

Photo : Radio-Canada / Julie Landry

Une avocate de Vancouver qui a passé sa vie à défendre les droits des personnes opprimées, notamment de la communauté LGBTQ+, verra son parcours célébré mercredi. L’Université Simon-Fraser (SFU) décernera un de ses doctorats honorifiques à barbara findlay.

barbara findlay, qui écrit son nom tout en lettres minuscules, est une avocate de longue date dont les actions tournent autour des luttes pour les droits des personnes. Elle a fondé et siégé au sein de nombreux groupes, comme la Conférence sur l'orientation et l’identité sexuelles à l’Association du Barreau canadien ainsi que le Fonds d'action et d'éducation juridique pour les femmes (FAEJ).

L'avocate est en entrevue dans un bureau.

barbara findlay a accordé de nombreuses entrevues pendant sa carrière. Ici, elle commentait un changement au code de la famille de la Colombie-Britannique en 1997, qui incluait désormais les couples de même sexe.

Photo : Radio-Canada

Celle qui a vu énormément d’amélioration dans les droits individuels de sa communauté au cours des dernières décennies, ayant elle-même été internée adolescente parce qu’elle était lesbienne, s’inquiète tout de même des défis encore présents. Elle a accepté de répondre à nos questions.

Comment réagissez-vous au fait de recevoir un doctorat honorifique?

J’ai beaucoup de réactions, en fait. D'abord, il y a beaucoup de problèmes avec les honneurs individuels parce que ces honneurs créent l'impression que l’oeuvre est le fruit d’une seule personne. Mais, pour faire les changements sociaux, cela demande une armée. Moi, je suis une personne qui a marché, mais sans cette armée, il n’y aurait rien. D’un autre côté, je suis fière pour moi, et pour ma communauté.

Vous dites que votre génération s’est profondément trompée. Pourquoi?

Je pense que ma génération d’avocats qui avait l’idée de faire des changements sociaux l’a fait en employant la Charte canadienne des droits et libertés. Ce travail a été important, mais l’idée de l’individu est au coeur de cette charte. Avec cette idée, on est passés à côté de deux choses primordiales : un, la communauté et l’importance de nos connexions humaines; et, deux, on a occulté le fait que notre planète est en train de mourir.

Quelle est la chose dont vous êtes le plus fière dans votre travail comme militante LGBTQ+?

Je dirais que je suis fière d’arriver ici en comprenant que je ne connais pas tout. Je ne suis qu’une minipièce dans l’histoire. J’ai toujours eu peur de croire que je connaissais beaucoup de choses, parce que je pense que, si on est certains de connaître quelque chose, on est certainement dans l'erreur.

Comment décririez-vous tout le chemin parcouru pour votre communauté?

Ce n’est pas fini. La semaine dernière, la Cour suprême du Canada a décidé que, pour la première fois, les droits des transgenres sont protégés par la Charte. C’est une victoire énorme et c’est une différence entre le Canada et les États-Unis. En même temps, on voit que la haine grandit. On voit, par exemple, l'élection en Alberta ou les actions du premier ministre du Nouveau-Brunswick.

La question Est-ce que nous, on a le droit d’exister? existe encore. Ça m’étonne beaucoup parce que j’ai cru qu’en réussissant la reconnaissance juridique ça allait être la fin du chemin. Ce n’est pas vrai du tout. Je dis toujours qu’il ne faut pas oublier que les droits existent seulement quand nous les respectons.

Êtes-vous quand même optimiste en voyant que, dans certains milieux, il y a une grande liberté d’expression pour les jeunes de la communauté LGBTQ+?

Absolument. C'est la joie! La joie des jeunes me donne de l’espoir, c’est si beau à voir. Mon coeur est plein parce que c’est ce monde que j’avais dans l’imagination quand moi, j’avais 17 ans. Le plaisir le plus grand pour moi, ce sont les jeunes avocats qui luttent fièrement. Cela me rend fière.

* Certains propos ont été raccourcis ou modifiés à des fins de clarté et de précision.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.